L'évolution incertaine des prix complique le calcul. Selon les hypothèses, il faut en moyenne 3 à 8 ans pour retomber sur ses pieds. Les variations sont fortes entre les villes.

Acheter ou louer son logement ? Dans les années 2000, la réponse était rapide. Alors que les prix de l’immobilier ancien prenaient 7,5 % en moyenne chaque année, un achat avait vite fait d’être rentabilisé malgré les « frais de notaire », les taxes de l’État, les frais d’agence, les intérêts versés…

Mais la question se pose à nouveau, d’autant qu’il n’est pas sûr du tout que les prix de l’immobilier continuent de grimper. Et ceci même si les taux des crédits sont retombés au plancher (les coûts d’emprunt ont été divisés par deux depuis 2000).

La difficulté de ce calcul est qu’il repose sur des éléments connus (le prix d’achat, le loyer, le taux de crédit…) et d’autres beaucoup plus incertains (évolution des prix et des loyers, évolution des placements concurrents…).

Des villes à locations

Indépendamment de l’évolution du marché, la rentabilité locative fait une grosse différence entre les villes. Dans certaines, comme Nantes, l’écart entre les loyers et les remboursements mensuels de crédit est important alors que dans d’autres villes, comme Strasbourg ou Clermont-Ferrand, il est très réduit. On peut alors s’interroger sur la bonne stratégie.

Le cabinet Asteres a fait ses calculs en s’appuyant sur plusieurs scénarios d’évolution des prix. Le scénario « baisse » voit une chute des prix (- 5 %) en 2013 qui se poursuit au même rythme en 2014 puis une stagnation en 2015 et enfin une hausse annuelle de 2 %. Le scénario « hausse » intègre une stagnation cette année, une augmentation de 2 % en 2014 et de 4 % les années suivantes.

Suivant ces scénarios, la durée de détention varie de 3 à 8 ans en moyenne en France pour que l’achat soit préférable à la location. Reste que l’achat d’une maison n’est pas simplement un acte économique. C’est aussi un moyen de constituer un patrimoine pour ses enfants, de préparer sa retraite et de se sentir vraiment « chez soi ».

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