La crise que connaît le secteur est la pire depuis une vingtaine année et a déjà coûté 30.000 emplois directs en 2012.

Le secteur des maisons individuelles devrait enregistrer une chute de 25 % de ses ventes en 2013, après déjà une baisse de 16 % en 2012, a déclaré Christian Louis-Victor, le président de l’Union des maisons françaises (UMF) qui regroupe la grande majorité des constructeurs.

« Les décisions politiques qu’il faudrait prendre pour sortir de cette crise structurelle se heurtent à l’idéologie du gouvernement qui privilégie la densification des habitations alors que pourtant la majorité des Français vivent en dehors des métropoles », a affirmé M. Louis-Victor lors d’une conférence de presse.

Pour l’UMF « la surabondance des normes et le coût du foncier rendent impossible un ajustement et une resolvabilisation par une baisse des prix du logement neuf » qui ont progressé sur les 10 dernières années de 84 % alors que pendant le même temps les revenus moyens des ménages ont crû de 43 %.

La crise que connaît le secteur, qui représente plus de la moitié des ventes de logements neufs dans l’Hexagone, est la pire depuis une vingtaine année et a déjà coûté 30.000 emplois directs en 2012, a souligné le président de l’UMF. Les constructeurs de maisons individuelles ont seulement vendu 126.000 unités en 2012, soit une baisse de 16 % par rapport à 2011. C’est la catégorie des primo-accédants, celle des ménages les plus modestes, qui est la plus touchée avec un plongeon de 32 %. Ce qui explique que l’âge moyen des acheteurs ait bondi, en 4 ans, de 39 à 43 ans.

Toutes les régions sont affectées, principalement les façades atlantique et méditerranéenne qui avaient le plus profité du « boom » des dernières années : -22 % pour le centre-ouest, -17 % pour la Bretagne, -24 % pour le Languedoc-Roussillon et -19 % pour Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur). Seul le Nord-Pas-de Calais échappe à la morosité étant stable.

Le mois de janvier 2013 a été encore plus catastrophique avec une nouvelle chute de 38 % des ventes par rapport au mois correspondant de 2012. « Si janvier est négatif, l’année est négative », souligne M. Louis-Victor qui prédit que les ventes tomberont sous la « barrière des 100.000, soit une diminution d’un quart par rapport à 2012. Comme les promoteurs immobiliers, les entreprises de maisons individuelles prédisent que le nombre de mises en chantier de logements neufs en 2013 se situera largement sous le seuil fatidique des 300.000, très loin de l’objectif des 500.000.

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