Le marché de l'ancien, "en apesanteur" selon Century 21, retrouve ses niveaux de l'année 2010.

En 2013 les taux d’intérêt historiquement bas ont soutenu le marché immobilier de l’ancien, où les transactions ont légèrement progressé tandis que les prix s’effritaient, mais un renchérissement brutal du crédit le mettrait en péril, estime Century 21.

Le bilan annuel tiré des ventes de logements anciens réalisées par ce réseau de 900 agences immobilières fait état d’un repli de 1,8 % du prix moyen au m², à 2 568 euros (3 428 euros pour les appartements et 2 026 euros pour les maisons) au cours des 12 mois écoulés, après un recul de 1,9 % en 2012.

Le montant moyen des transactions (+ 3,1 % l’an dernier, après – 16,4 % en 2012) s’est, lui, stabilisé (- 0,4 %) à 201 320 euros.

Le marché de l’ancien, « en apesanteur » selon Century 21, retrouve ses niveaux de l’année 2010, « avant la hausse substantielle de 2011 et la frénésie observée chez certains acheteurs-vendeurs », qui « finançaient leur nouvel achat, payé au prix fort, en fixant haut le montant de leur vente ».

« Le marché est tenu par ce fil extrêmement fragile que sont les taux bas, actuellement aux environs de 3 %. Ils rendent davantage d’acheteurs solvables et permettent à ceux qui le sont déjà d’augmenter leur financement », commente Laurent Vimont, président de Century 21, auprès de l’AFP.

« Dans un marché de pénurie, cela empêche les prix de baisser fortement. Mais si les taux remontent, les enveloppes de financement se dégraderont, le montant de l’apport sera en hausse, donc il y aura moins d’acheteurs, et des acheteurs moins solvables, ce qui fera baisser les prix ».

« L’année 2014 dépendra de la vitesse ou de la brutalité avec laquelle les taux vont remonter », juge M. Vimont. Alors que l’emprunt bancaire finançait l’an dernier 79 % d’un achat de logement (76,6 % en 2012), l’apport personnel ne représentait plus que 9,1 % de celui-ci au second semestre 2013 (15 % un an plus tôt). Ces conditions ont permis une légère progression des employés-ouvriers (41 % des acquéreurs, + 2,5 %) et des cadres moyens (24,4 %, + 6,1 %), parmi les acheteurs. Cadres supérieurs et professions libérales ont eux représenté 14,6 % des transactions (- 5,2 %) en France.

L’attentisme des acheteurs-vendeurs, qui reportent leur achat faute d’avoir vendu au prix souhaité un premier bien, explique un repli de 7,5 % des investissements locatifs l’an dernier (après – 5,2 % en 2012). A Paris, où le prix moyen au m² a baissé de 3,9 % en un an à 8 190 euros, le marché « purge ses excès », estime M. Vimont. Le montant moyen d’une transaction a toutefois atteint un nouveau record à 396 278 euros.

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