L’automne est la saison idéale pour bichonner votre logement. L’objectif : passer l’hiver au chaud, en sécurité, sans surconsommer ni découvrir une fuite un dimanche soir. Alors que vous soyez propriétaire ou locataire, suivez le guide !
Chauffage : remettre la machine en ordre de marche
Avant d’allumer votre chauffage pour de bon, vérifiez les fondamentaux.
Une chaudière (gaz, fioul, bois) doit être entretenue une fois par an par un professionnel, qui vous remet une attestation à conserver. Cet entretien limite les pannes, réduit la conso et sécurise contre le monoxyde de carbone. Si vous êtes locataire, sachez que la révision est à la charge de l’occupant, mais que les grosses réparations relèvent du propriétaire.
Côté radiateurs à eau, purgez-les si l’un reste tiède en haut et chaud en bas car l’air emprisonné empêche la circulation. Profitez-en pour établir une température raisonnable (autour de 19 °C dans les pièces de vie, moins dans les chambres) et fermez les vannes dans les pièces inoccupées tout en évitant de descendre sous 16 °C pour ne pas créer de condensation.
Si vous avez un système collectif et des bruits persistants, signalez-le au syndic : le chauffagiste peut ajuster le pilotage du chauffage (température et débit envoyés) et, si besoin, nettoyer les circuits pour évacuer les boues.
Les radiateurs électriques méritent simplement un bon dépoussiérage hors tension. Un convecteur rempli de poussière consomme plus, chauffe mal et diffuse un air chargé de particules. Retirez les grilles si c’est prévu par le fabricant, aspirez, essuyez, remontez : croyez-nous, ce sont cinq minutes bien investies.
Cheminée, poêle, insert : sécurité d’abord
Si vous chauffez au bois (cheminée, insert, poêle à bûches ou granulés), planifiez le ramonage mécanique du conduit au moins une fois par an par un pro. L’attestation de ramonage vaut double : elle prouve l’entretien en cas de sinistre et elle sauve surtout des vies en limitant les risques d’incendie et d’intoxication. Beaucoup de communes recommandent deux passages, dont un en période de chauffe. Pensez aussi au nettoyage de l’appareil (foyer, cendrier, joints de porte, vitre) : un bon tirage, c’est du confort et moins de fumées.
Là aussi, si vous êtes locataire, la charge vous en incombe. Aussi, si votre propriétaire fait réaliser le ramonage, sachez qu’il a le droit de vous le facturer.
Ventilation : ne manquez pas d’air
En hiver, on a tendance à se calfeutrer à cause du froid et de l’humidité, mais c’est une mauvaise idée pour la qualité de l’air intérieur. Même en plein froid, ouvrez en grand dix minutes par jour. Ainsi, l’air se renouvelle suffisamment sans refroidir les murs, et vous évitez ainsi la croissance de bactéries et de champignons, pouvant entraîner des problèmes de santé comme des irritations, des infections respiratoires et des réactions allergiques. Pour ces raisons, il est aussi important d’entretenir votre système de ventilation. De plus, une VMC encrassée siffle, consomme davantage et ventile mal.
Prenez quelques minutes pour nettoyer délicatement les bouches d’extraction et les entrées d’air au-dessus des fenêtres (ne les bouchez jamais ! ).
Par ailleurs, des odeurs d’égout ou des glouglous peuvent signaler un manque d’air dans la colonne d’évacuation. N’hésitez pas à appeler un plombier ou à prévenir votre syndic.
Étanchéité, fenêtres et petites fuites d’énergie
Un joint de fenêtre fatigué, c’est une sensation de courant d’air et des kilowattheures qui s’envolent. Passez la main le long des huisseries par temps venteux : si vous sentez un courant d’air, remplacez les joints de frappe ou ajoutez un joint mousse provisoire. Surtout, évitez les solutions qui bloquent la ventilation.
Côté portes d’entrée, un boudin ou une plinthe automatique fait des miracles. Pensez aussi aux volets : fermés la nuit, ils créent un vrai tampon thermique.
Toiture, gouttières, façades : laisser l’eau s’écouler
L’automne, c’est la saison des gouttières et des crapaudines colmatées par les feuilles. Un nettoyage évite les débordements qui tachent les façades et infiltrent les murs. Jetez un œil au toit depuis le sol ou une fenêtre haute : tuiles déplacées, ardoises cassées, mousse excessive… Si un doute subsiste, faites intervenir un couvreur avant les gros coups de vent.
Si vous possédez une maison en bord de mer, vous savez que le sel accélère la corrosion. Nous vous conseillons de rincer les ferronneries, de rafraîchir les lasures de boiseries et de surveiller les parties métalliques exposées. En ce qui concerne votre façade, vous pouvez opter pour une peinture siloxane afin de protéger vos murs. En effet, grâce à ses propriétés hydrofuges, elle permettra à l’heure de s’écouler sans s’infiltrer dans les murs.
Extérieurs : anticiper le gel
Videz et rangez votre tuyau d’arrosage, purgez les lignes extérieures, protégez les robinets avec une housse antigel et mettez à l’abri le petit matériel de jardin. Les plantes fragiles passent à l’intérieur quand celles qui restent dehors gagnent un voile d’hivernage et un paillis avec vos feuilles mortes broyées. Sur les terrasses et perrons, évacuez régulièrement les feuilles.
Sécurité : détecteurs et assurance, le duo de la tranquillité
Un détecteur de fumée en état, c’est non négociable. Testez-le, dépoussiérez-le, changez la pile si nécessaire. Si vous n’en n’avez pas encore, ajoutez un détecteur de monoxyde de carbone si vous avez des appareils à combustion (chaudière, poêle, cheminée) et vérifiez son bon fonctionnement tous les ans.
Côté papiers, gardez précieusement vos attestations d’entretien chaudière et certificats de ramonage, car en cas de sinistre, votre assurance vous les demandera. Profitez-en pour relire votre contrat : franchises, biens couverts, dépendances, cave… pour être sûr d’être bien protégé avant qu’un sinistre ne survienne.
Petites habitudes qui font de grandes économies
Fermez les volets dès la tombée de la nuit, dégagez les radiateurs (pas de meubles collés), cuisinez avec un couvercle, laissez la porte du four entrouverte pour récupérer la chaleur après cuisson, traquez les veilles d’appareils, séchez le linge loin des radiateurs pour éviter l’humidité. Ce sont des gestes simples, mais cumulés, ils pèsent vraiment sur la facture comme sur le confort.
Locataire, propriétaire, copro : qui fait quoi ?
En général, l’occupant gère l’entretien courant : révision annuelle de chaudière, ramonage, nettoyage des bouches de VMC, petites purges et dépoussiérage. Le propriétaire, lui, prend en charge les réparations importantes comme le remplacement des équipements en fin de vie et les travaux structurels.
En copropriété, la chaudière collective, la VMC de toit, les colonnes montantes et la toiture relèvent du syndic : signalez-lui sans tarder les anomalies repérées (bruits, odeurs, fuites visibles).
En résumé
L’automne n’est pas qu’une jolie lumière sur les façades et de belles feuilles rouges et oranges dans les arbres : c’est la période-clé pour sécuriser, optimiser et économiser. Une chaudière révisée, un conduit ramoné, une VMC propre, des joints en état et des gouttières dégagées suffisent souvent à traverser l’hiver au chaud et sans mauvaise surprise. Et si un doute persiste, faites-vous accompagner : mieux vaut faire appel à un pro en novembre qu’un dépannage en urgence un soir de janvier.