Analyse > Au cours des derniers mois, le marché de l’ancien, tant sur la Côte qu’à l’intérieur, demeure très dynamique. On est toujours sur le même schéma de progression. La vision de Maître Alain Gautron, notaire à Saint-Malo.

Il y a un peu moins de mouvements sur le marché des maisons anciennes, qui restent à des prix très élevés. On atteint même des sommets. À Saint-Briac-sur-Mer par exemple, la transaction moyenne a tourné autour de 350 000€ quand à Saint-Lunaire, on franchit la barre des 490 000€. Mais le nombre restreint des mutations rend ces sommes peu significatives.

Les appartements anciens, qui représentent la part importante du marché, ont vu leur prix fortement augmenter (+7 % pour les douze derniers mois).

À Dinard, le m2 atteint 3 800€ ; la bande littorale, à Saint-Malo, rejoint pratiquement ces chiffres (3 600€/m2). Même la zone sud, plus éloignée de la côte, a progressé (3 000€/m2 en moyenne).

Ce sont toujours les T2-T3, pour des surfaces allant de 40 à 60m2, qui sont les plus recherchés. Nous n’avons pas le sentiment que le marché de résidences secondaires ait progressé. En revanche, on constate un vrai coup de chaud sur le locatif, surtout sur la bande littorale, qu’il s’agisse d’un placement pour un revenu complémentaire ou d’un achat en vue de la retraite.


Maître Alain Gautron, notaire à Saint-Malo.

C’est un vrai phénomène, soutenu par le contexte économique : l’absence de performance des placements financiers, la baisse spectaculaire des taux – on a pu observer moins de 1 % sur 20 ans –, qui décuplent le pouvoir d’achat et permettent d’absorber la hausse des prix. Le débat sur les retraites et la fragilité du régime des pensions de réversion (Pacs, remariages) alimentent le phénomène. Les investisseurs recherchent des revenus et la pierre reste la valeur refuge par excellence. L’investissement locatif est spécialement attractif sur la côte parce que les propriétaires, à côté du bail nu traditionnel, ont l’option de la location meublée saisonnière.

Le profil des acquéreurs n’a pas changé. La demande des Franciliens est toujours soutenue. De plus, dans le neuf, les prix sont stables, sans doute en raison de la multiplication des offres. La promotion neuve reste très active et le marché dynamique assure une commercialisation normale de programmes proposés

Pour les mois qui viennent, il reste toujours difficile de faire des pronostics mais nous restons confiants sur le court terme.

Source :  Supplément Ouest-France du mercredi 9 octobre 2019

 

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