Après plusieurs mois de grand calme, un frémissement redonne un peu de couleurs au marché de l'immobilier. "On est revenu aux prix de 2004-2005", disent les notaires.

Retour à 2004 pour les prix.

Le dernier baromètre de la chambre régionale des notaires sur le marché breton de l’immobilier prend une coloration optimiste, après une grosse chute d’activité liée à la crise. La profession sent que les affaires reprennent, sous l’effet cumulé des incitations fiscales, des taux d’intérêt et de la baisse des prix. « On est revenu aux prix de 2004-2005 », constate Thierry Thomas, le président régional. Le creux du marché a été ressenti fin 2008 et au premier trimestre 2009. « Depuis mars, ça commence à bouger. On avait connu une envolée du marché, depuis dix ans. Il y a une correction. » Sur une longue période, pour les professionnels, l’immobilier reste le meilleur des placements.

Des opportunités se présentent.

D’un département à l’autre, à la ville, à la campagne ou sur la côte, à chacun de trouver son bonheur, selon son budget et ses goûts. Pour les notaires, le littoral redevient un bon investissement. « C’est peut-être le bon moment ! »

La demande a fléchi depuis dix-huit mois sur la côte bretonne, les prix ont baissé et des opportunités se présentent dans des stations très prisées comme La Baule, Dinard, Bénodet, Erquy, Carnac. « L’achat d’un appartement ou d’une maison bien placés, avec vue sur mer, produira presque toujours une plus-value sur le long terme. » Les prix ont peut-être baissé sur le littoral, mais les prix dans les stations restent hors de portée pour les primo-accédants, obligés de se rabattre sur l’intérieur des terres.

Chute des prix de 13 % à Pornic

Quand les prix dégringolent, c’est qu’ils ont flambé au cours des dernières années. La chute des prix d’appartements est la plus sévère pour la Côte de Jade et surtout Pornic (-13,7 %). On relève encore dans le négatif le Golfe et la baie de Quiberon (-1,1 %), Bénodet (-0,7 %), Carnac (-7,7 %). A l’inverse, la Côte d’Émeraude affiche un +4,4 %, la Côte d’Amour 6,6 % de hausse.

Les petites villes plus touchées

Les secteurs littoraux prisés, comme le Golfe du Morbihan et la Côte de granit Rose, échappent davantage à la crise. Au 1er trimestre, la baisse de volume des transactions s’établit entre -8 et -30 %. Les petites villes bretonnes sont nettement plus affectées. Pour les appartements, la chute peut dépasser les 65 %, comme Morlaix et Fougères. Pour les maisons, la baisse des transactions est de 37 %. Les ventes ont reculé de 47 % dans le Finistère, 42 % en Ille-et-Vilaine, 41 % dans les Côtes d’Armor, 32 % en Loire-Atlantique, 23 % dans le Morbihan. Selon les notaires, les secteurs prisés par les Britanniques ont enregistré des baisses plus importantes. Dans les grandes villes, les prix baissent aussi. Brest affiche – 8,2 % au m2 d’appartement neuf sur un an, Nantes – 3,9 % et Rennes – 1,9 %. La baisse est encore plus significative pour les maisons.

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