La demande est soutenue sur la côte, comme à Damgan, alors que les biens ne courent pas les rues. Quelques programmes neufs y ont boosté les ventes d’appartements l’an dernier.

Dans le bilan « Immonot » qu’ont dressé les notaires du Morbihan entre mars 2019 et mars 2020, la ville de Damgan s’est hissée sur la deuxième marche du podium en matière de prix d’appartements. Avec un prix moyen de 3 920 €/m2, derrière Carnac (4 420 €) et devant Quiberon (3 820 €).

Il est vrai que la cité balnéaire a quelques atouts à mettre en avant : sa grande plage, sa presqu’île de Pénerf, ses commerces… « Les gens qui aiment la marche et le vélo apprécient aussi car c’est assez plat », remarque une professionnelle de l’agence Damgan immobilier. « Et avec un accès routier plus facile que pour aller à Carnac, Quiberon ou la presqu’île de Rhuys. » « On a peu d’embouteillages ici », confirme Jean-Marie Labesse, maire. « On sort de la 4 voies et en 10 mn les gens de Rennes, de Mayenne, de Nantes… sont à Damgan », ajoute Jean-Marie Méhat, directeur d’Orpi à Damgan et Muzillac.

Hausse petit à petit

La demande immobilière est soutenue dans la commune « et les prix ont augmenté petit à petit ces dernières années. Je pense que là, on est revenu aux prix de la bulle immobilière de 2007-2008. Surtout qu’il y a peu de biens à la vente », souligne Annabelle Gosmat, responsable de Gosmat immobilier. Des jeunes retraités ou de futurs retraités cherchent leurs (futurs) pied-à-terre. « J’ai d’ailleurs de plus en plus de demandes de résidences principales », poursuit-elle, alors que la commune compte 74 % de résidents secondaires.

Si les appartements ont vu leur prix monter, « c’est parce qu’il y a eu quelques programmes neufs, certains avec vue mer, alors que Damgan n’a pas un territoire extensible et que beaucoup de zones sont non-constructibles », rappelle-t-on à Damgan immobilier. « L’offre est pourtant assez restreinte en appartements », trouve le maire. « Même s’il y a en ce moment une opération dans le centre bourg avec des appartements qui, en plus, auront un ascenseur. »

Cette percée des appartements ne surprend pas le directeur d’Orpi, également promoteur. « Il y a eu des constructions neuves et pas mal de ventes de faites. » En un an, il a par exemple lancé trois immeubles de quatre logements et une douzaine de maisons. « Les trois quarts sont partis assez vite. » Ceux en rez-de-jardin ont particulièrement la cote.« Ici, on a aussi des copropriétés même pour certaines maisons. Peut-être qu’elles ont été comptabilisées dans les appartements » se demande aussi une consœur.

Malgré ces quelques programmes, l’offre en appartements est plus rare qu’en maisons individuelles. Les vendeurs sont donc tentés de demander des sommes rondelettes. D’autant plus qu’il n’est pas rare de trouver des acheteurs n’ayant pas besoin d’emprunter.

En 2020, après ce pic sur les appartements, la demande semble davantage repartie du côté des maisons. Serait-ce pour se déconfiner dans davantage de mètres carrés ? Le temps le dira. Pour Damgan immobilier, « le confinement puis le déconfinement n’ont presque rien changé car au final, la raison l’emporte. Possible que le Covid ait quand même un petit effet « On n’a qu’une vie, on réalise nos rêves. » Et si le rêve, c’était Damgan ?

 

Source : Quotidien Ouest-France du 1 septembre 2020 – Sylvie RIBOT.

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