Le dispositif de caution locative étudiante, appelé la "CLé", permet aux étudiants de moins de 28 ans d'être dispensés du paiement de la caution.
Tous les étudiants pourront désormais bénéficier d’une caution locative, garantie de l’Etat pour faciliter l’accès des jeunes au logement, a annoncé lundi la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso.
Le dispositif de caution locative étudiante, appelé la « CLé« , permet aux étudiants de moins de 28 ans de bénéficier d’une garantie de l’Etat et d’être dispensés du paiement de la caution.
En cas d’impayés, le propriétaire a la garantie d’être dédommagé par un Fonds de garantie. La « CLé » est « généralisée à tous les étudiants qui n’ont pas de garants, quels que soient leurs revenus, leur situation familiale, leur nationalité », a expliqué la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur, confirmant ses propos rapportés dans Le Parisien.
« La difficulté de l’accès au logement ne doit pas être un obstacle à la poursuite d’études et à la réussite des étudiants », a-t-elle justifié, souhaitant « rétablir l’ascenseur social dans notre pays et accueillir, dans de bonnes conditions, les étudiants étrangers », qui sont une des cibles « prioritaires ».
Inspirée par un dispositif en vigueur en Aquitaine depuis 2006, la « CLé » a été expérimentée pendant l’année universitaire 2013-2014 dans quatre régions (Ile-de-France, Nord-Pas de Calais, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur).
Les jeunes isolés, ceux issus de familles monoparentales âgés de moins de 28 ans et les étudiants étrangers étaient jusqu’à alors la cible prioritaire du dispositif.
Les conditions d’octroi de la « CLé » imposent que le loyer soit « plafonné à 500 euros pour une personne seule en province, 600 euros en Ile-de-France et 700 euros à Paris ».
« Pour les couples, ce plafond sera majoré de 60 % », a précisé le ministère de l’Enseignement supérieur. En contrepartie, les étudiants bénéficiaires verseront une cotisation équivalente à 1,5 % du loyer.
La « CLé » est financée par l’Etat et la Caisse des dépôts à hauteur de 600 000 euros et les régions partenaires, qui investissent 100 000 euros.
Selon une étude de l’Observatoire de la vie étudiante, 16 % des étudiants logés ont des difficultés à trouver un garant. Le loyer est le premier poste de dépenses des étudiants, représentant plus de la moitié de leur budget, selon les organisations étudiantes.
Cette annonce apporte « une première réponse aux inquiétudes soulevées par le détricotage de la loi Alur » et le quasi-abandon de l’encadrement des loyers, s’est félicitée l’Unef dans un communiqué.