En Bretagne, comme de toute façon ailleurs en France, le marché des locations dans le secteur privé est bien loin d'être au mieux de sa forme.
L’observateur Clameur, qui fédère de grands opérateurs de l’immobilier (Bouygues, Foncia, Nexity…) l’a confirmé hier en publiant sa nouvelle enquête de conjoncture avec des données arrêtées à la fin du mois d’août.
« Le marché doit, en effet, composer avec une demande déprimée par la montée du chômage et les incertitudes sur le pouvoir d’achat », constate Clameur.
Autrement dit, les ménages hésitent, par exemple, à déménager pour un nouvel appartement plus grand, mieux situé ou plus récent. Corollaire de cette demande faiblarde, les prix des loyers du secteur privé n’augmentent guère pour les bailleurs.
Dans quatre régions, dont la Bretagne (et aussi l’Alsace, l’Aquitaine et le Poitou-Charentes), les loyers stagnent ou augmentent moins vite que l’inflation. Les loyers bretons ne progressent ainsi que de 0,7 % depuis le début de l’année. Tandis qu’ils augmentent un peu plus vite dans les Pays de la Loire (1,6 %).
Un marché moins dynamique, avec moins de déménagements, cela se solde aussi par une augmentation de la vacance locative : les périodes durant lesquelles un appartement ou une maison se retrouvent sans locataires.
La Bretagne et les Pays de la Loire sont les deux régions françaises où cette vacance entre deux locataires est le plus important depuis le début de l’année : 9,4 semaines en Bretagne et 11,1 dans les Pays de la Loire.
Le phénomène s’installe dans la durée. En Bretagne, de 2008 à 2014, cette vacance locative a progressé en moyenne de 5,8 %, et de 8,1 % dans les Pays de la Loire.