C'est le projet imaginé par un étudiant angevin. Il a obtenu hier le troisième prix du concours Naturapolis. L'habitat sur pilotis peut désengorger les villes et protéger contre certains risques.
L’initiative
Pour changer le monde, il faut changer la ville, disait l’autre. Martin Bédier, étudiant en paysage à Agrocampus Ouest, à Angers, a imaginé un projet tourné vers le futur. Un habitat sur l’eau, « Entre ciel et mer ».
Avec son collègue Martin Painsar, étudiant à Paris, il a choisi un quartier de Nantes, sur la rive gauche de l’estuaire de la Loire, face au port : Trentemoult. C’est ici que se niche un ancien village de pêcheurs. « Il y a une petite friche en zone inondable, abandonnée. Des transports en commun à proximité. Ce projet vit en rythme avec la nature. »
Le projet ? un habitat sur pilotis. « Une architecture simple et délicate, qui reprend la forme des anciennes maisons de Trentemoult. Elle est connectée à la nature par les terrasses qui évoluent sur les toits végétalisés. Formant ainsi des lieux de rencontres, en tout temps. »
Des passerelles rejoignent chaque bâtiment. Rythmés par les saisons et marées, ces habitats d’un genre nouveau prendront une forme totalement nouvelle en fonction du moment. « Ses habitants auront l’impression de vivre un retour à la nature et aux vraies valeurs de la vie. »
Pour les étudiants, l’habitat sur l’eau est une éventualité pour désengorger les villes et protéger de certains risques naturels : les inondations, les crues, les glissements de terrain, le réchauffement climatique, la montée des eaux…
Et qui sait ? si le projet primé intéresse un jour un promoteur, les futurs Nantais auront peut-être la chance d’habiter… entre ciel et mer.
Les lauréats du concours Naturapolis. 1er prix : « Quand David s’invite chez Goliath », par Margaux Chevalier, Timothée Verdeau (Angers), Max Mauranges et Romain Parriaux ; 2e prix : « Alchimie », par Clément Daix, Christian Bigiramana et Maxime Cloarec ; 3e prix : « Entre ciel et mer », par Martin Bédier (Angers) et Martin Painsar.