Emprunter pourrait coûter un peu plus cher. La faute à qui ? À Donald Trump ! Mais les taux restent à des niveaux très bas.
C’est l’effet papillon. La victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine pourrait avoir des répercussions sur les crédits immobiliers français. Finie la belle époque. Les taux d’emprunt amorcent, ici et là, une légère remontée.
La victoire du populiste Trump a fait bouger les marchés. L’annonce d’un vaste plan de relance de 500 milliards de dollars et d’une baisse des impôts fait redouter une hausse des prix (inflation). Face à cette menace, les taux obligataires (emprunts d’État) ont flambé. Aux États-Unis, puis en Europe. Or ces taux servent, en partie, de référence aux banques, afin de déterminer les taux d’emprunt pour les particuliers.
« Prudence »
Quelques banques ont commencé à répercuter ces hausses. Et le mouvement pourrait se généraliser en décembre. Un autre facteur peut les y inciter. « En fin d’année, certaines banques ont atteint leurs objectifs et n’ont plus besoin de trouver de nouveaux clients, explique Cécile Roquelaure, chez Empruntis. Elles peuvent se permettre de remonter leurs taux. »
Mais tous les courtiers ne sont pas d’accord sur l’ampleur du phénomène. « Prudence, souligne Maël Bernier, chez Meilleurtaux.com. Peu de banques ont, pour l’instant, augmenté leurs taux. » La directrice de la communication évoque une petite hausse de 0,1 point de pourcentage. D’autres, comme Cafpi, anticipent plutôt 0,50 point d’ici à fin décembre. Un scénario « probable » pour Empruntis. Pour 100 000 € empruntés sur vingt ans, cela représenterait une augmentation de 23 € sur des mensualités de 486 €-496 €.
Une certitude semble partagée : les taux ne baisseront plus. Mais ils restent historiquement bas, autour de 1,50 % pour un emprunt sur vingt ans.