Pour son premier déplacement officiel en tant que ministre du Logement, Emmanuelle Cosse a choisi Rennes, hier. Une ville qui, pour elle, est innovante en la matière.

Elle affirme que le choix de Rennes est un « hasard ». Mais peut-être pas tant que ça. Hier jeudi, la nouvelle ministre du Logement Emmanuelle Cosse, ex-patronne d’Europe écologie les Verts, a passé une bonne partie de sa journée dans la capitale bretonne. Sa première sortie officielle. « Je souhaitais faire mon premier déplacement, en tant que ministre du Logement, sur des territoires qui ont des politiques innovantes et qui sont efficaces en matière de logement », a-t-elle expliqué.

Arrivée en train à la gare de Rennes en début de matinée, elle s’est ensuite rendue, en métro, à l’hôtel de Rennes métropole pour une « présentation de la politique locale de l’habitat de Rennes métropole sur le thème produire de l’accessibilité et de la mixité. »

Au Blosne, les habitants aux pinceaux

Une heure plus tard, direction la Zac de l’Armorique pour découvrir des programmes innovants, dans cette zone où de nouvelles formes d’habitat sont en cours de construction. « Le logement reste une priorité du gouvernement », a expliqué la ministre qui a pris le temps de visiter et d’écouter les explications des élus et des promoteurs. « Il est important de pouvoir construire des logements accessibles à toutes les populations quels que soient leurs revenus. » Une ministre forcément attachée à l’environnement mais aussi à la mixité et au bien-être.

Elle a d’ailleurs profité de sa visite pour annoncer que 70 000 logements pourront faire l’objet de rénovation, cette année en France, contre 50 000 l’année précédente. Une annonce loin d’être innocente puisque la présidente de l’Agence nationale d’amélioration de l’habitant est Nathalie Appéré, la maire de Rennes.

Dans l’après-midi, la ministre s’est rendue dans le quartier du Blosne pour visiter un vaste chantier de réhabilitation. Archipel Habitat, l’opérateur public de Rennes métropole y procède à l’isolation par l’extérieur de plusieurs îlots et à la refonte de 175 logements, tout en maintenant des locataires en place. L’occasion pour chacun de rappeler la nécessité d’abonder les fonds pour le renouvellement urbain. Une demande qui a reçu un écho favorable : « C’est ma vision, mais pas forcément celle de Bercy ! »

L’originalité du chantier est d’impliquer au maximum les habitants. Les Compagnons bâtisseurs les accompagnent pour les finitions mais aussi pour permettre à chacun d’apporter sa touche en apprenant à tapisser ou en aidant directement les moins agiles. « Ce système permet de réunir les habitants, ça me plaît. En plus, ici, il a été possible de mettre en place un chantier d’insertion, ce n’est pas le cas partout », a commenté Emmanuelle Cosse. Avant de reprendre son train, la ministre a été invitée à se projeter dans le futur de la capitale rennaise avec la présentation du projet urbain en 3D de la ville telle qu’elle pourrait l’être en 2030 !

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