Le réseau Foncia, premier gestionnaire de biens en France, a quitté la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) car celle-ci ne souhaitait pas produire des statistiques sur le marché locatif concurrentes de celles de l'Etat.

Selon la Fnaim, qui regroupe quelque 12 000 adhérents (administrateurs de biens, réseaux d’agences immobilières, aménageurs…), Foncia devrait quitter la fédération « dans les six mois à venir ».

Ce départ serait principalement motivé par le refus de la Fnaim d’intégrer Clameur, un observatoire privé du marché locatif fondé en 1998 et présidé par François Davy, qui dirige également Foncia. Clameur se voit concurrencé par les observatoires publics que le gouvernement met actuellement en place. « Nous n’étions pas tout à fait d’accord avec la méthodologie utilisée par Clameur, et nous voulions créer notre propre observatoire.

Clameur est présidé par Foncia. Or il faut que l’observatoire soit un outil syndical, il ne peut pas refléter le point de vue d’une entreprise », a déclaré à l’AFP Jacky Chapelot, président adjoint de la Fnaim. « Nous avons lancé notre propre outil il y a quelques mois, et nous sommes en train de le parfaire, pour répondre aux exigences méthodologiques de l’Insee, et participer aux observatoires d’Etat. Nous espérons qu’il sera prêt au mois d’avril », a-t-il précisé.

De son côté, François Davy a déclaré à l’AFP que Foncia, qu’il préside, « garde des liens forts avec la Fnaim« . Il reste personnellement « en contact » avec Jean-François Buet, qui dirige la Fnaim, a-t-il dit.

Clameur diffuse les analyses du marché locatif réalisées par l’économiste Michel Mouillart à partir des données fournies par une trentaine de professionnels (Bouygues Immobilier, Nexity, Icade, Century 21, etc). En septembre, Clameur est entré en guerre contre les observatoires locaux lancés ces derniers mois par le gouvernement afin d’encadrer les loyers dans les zones « tendues », dans le cadre du projet de loi Alur (Accès au logement et un urbanisme rénové), dont la deuxième lecture a démarré à l’Assemblée.

Refusant de prendre part à ces observatoires publics et contestant toute envolée des loyers ces dernières années, Clameur a annoncé que ses propres données seront accessibles au public « courant 2014 ».

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