Le marché immobilier de luxe connu une accélération considérable de ses ventes pendant l'été.
Un marché immobilier de niche, celui des biens immobiliers de luxe, appartements « remarquables » et hôtels particuliers de la capitale, mais aussi belles demeures du sud-est de la France, a vu bondir ses transactions et fondre ses stocks pendant l’été, selon les professionnels.
« Après un premier semestre 2015 très dynamique, le marché des appartements et des hôtels particuliers dans les « beaux quartiers » de Paris et Neuilly (Hauts-de-Seine) a connu une accélération considérable de ses ventes pendant l’été », commente jeudi le réseau Daniel Féau.
De janvier à août, les agences Daniel Féau et Belles Demeures de France, spécialistes des biens immobilier « haut de gamme et de luxe » ont ainsi réalisé un « niveau record » de ventes de 864 millions d’euros, soit un bond de 61 % comparé aux huit premiers mois de 2014.
Ce « dynamisme exceptionnel » des ventes est allé de pair avec « une baisse très sensible du nombre d’appartements disponibles à la vente », observe le réseau Daniel Féau, qui revendique 41 % de parts de marché des biens de 4 à 7 millions d’euros, et 23 % de ceux entre 2 et 4 millions d’euros.
« Dans la capitale, les stocks de biens immobiliers qui avaient tendance à grossir depuis quatre ans, ont diminué, sur tous les types de biens, notamment les biens de luxe », a observé de son côté le notaire parisien Thierry Delesalle, lors d’un point sur le marché immobilier.
D’avril à juin, 110 appartements d’un prix supérieur à 2 millions d’euros, « dont la vente bloquait, se sont vendus », a-t-il rapporté.
De son côté, le groupe familial Emile Garcin a connu une hausse de ses ventes de 10 % en juillet à Paris, tandis que le mois d’août était calme, a indiqué Nathalie Garcin, qui codirige l’enseigne. « Mais dans le sud de la France, les deux mois, juillet et août, ont très bien marché: nos ventes ont bondi de 30 % », a-t-elle rapporté.
Emile Garcin a ainsi vendu 15 biens d’un prix allant de 800 000 euros à 6 millions d’euros, situés à Aix-Marseille, St Tropez, dans le Luberon et les Alpilles.
La baisse des taux d’emprunt, tombés à leur plus bas historique, a soutenu le marché immobilier, qui bénéficie aussi d’un « net retour de confiance » envers l’investissement dans la pierre, selon ces professionnels.
Et à Paris, des baisses de prix plus marquées sur les biens immobiliers haut de gamme, de « 12 à 20 %, voire supérieures à 20 % pour les grands appartements haussmaniens sans charme et nécessitant beaucoup de travaux » ont débloqué des ventes, dit Charles Marie Jottras, président de Daniel Féau.
Dans la capitale, les biens excédant deux millions d’euros ne représentent que 1 % du marché de l’ancien.