La résidence de bord de mer fait toujours rêver
Les résidences de vacances font toujours rêver, malgré la crise. Tant mieux pour les futurs acquéreurs, puisqu’elle a eu le mérite de ramener les prix au calme.
Le prix des maisons redevient plus raisonnable
Calvados. Avec six mois de retard sur Paris, les grosses villas de Deauville ont subi « une baisse des prix », commente Me Pierre Lemée, notaire à Pont-l’Évêque. Baisse passagère… « C’est reparti à la hausse : les Parisiens reviennent et n’hésitent pas à acheter 500 000 € une maison estimée à 380 000 €. » Pour les maisons plus modestes, type maison de pêcheur, les prix sont beaucoup plus stables, entre 180 000 et 200 000 € « et sont très dépendants de l’état de la maison et sa proximité de la côte ».
Manche. « Le choc immobilier de 2008 et 2009 n’a pas que ralenti le marché, il l’a aussi assagi, constate Me Jean-Pierre Laurent. On ne fait plus de ventes à 400 000 € et plus. Mais toujours des ventes à 200 000 €, c’est-à-dire des budgets moyens. » Beaucoup moins spéculatif que le marché parisien, ce littoral présente « toujours de très beaux biens à vendre, avec de bonnes affaires à réaliser ».
Ille-et-Vilaine. Le Pays malouin, avec ses maisons entre 280 000 € et 320 000 €, « est vraiment l’exception bretonne. Un marché en hausse constante, un peu l’équivalent de La Baule », insiste Jean Dugord. Saint-Lunaire est, en moyenne, encore plus cher, à 322 000 € des prix plus bas qu’en 2004 : 398 000 € en moyenne. À Dinard, ville la plus chère du département, cette baisse est encore plus remarquable, pas loin de 20 %, « mais c’est que le marché y est essentiellement fait de très grosses villas ».
Côtes-d’Armor. Perros et Trébeurden s’affichent autour de 200 000 €, quand Paimpol et Saint-Quay sont en dessous.
Finistère. Dans le Nord-Finistère, la baisse est nette : à Carantec, les 286 000 € de 2007 sont revenus à 194 000 € cette année. À Roscoff, la résidence secondaire se vend en dessous de 200 000 €. À Douarnenez, autour de 130 000 €. Dans le Sud-Finistère, la fourchette est large : de 120 000 € au Guilvinec jusqu’à 255 000 € à Bénodet.
Morbihan. Même correctif d’après-crise à Carnac : les prix moyens y sont passés de 402 000 € en 2005, à 336 000 € cette année. À Larmor-Plage, « les biens en vente sont très rares, donc chers », de 221 000 € à 317 000 €.
Loire-Atlantique. Pour La Baule et La Turballe, les prix vont de 215 000 € à 457 000 € « les plus chers de l’Ouest avec Deauville », remarque Jean Dugor. Secteur « plus familial » et donc plus raisonnable, la Côte de Jade s’affiche entre 172 000 et 238 000 €.
Vendée. Même remarque que pour la Côte de Jade, avec des prix moyens allant de 151 000 € à 247 000 €.
Les appartements : des prix corrigés
Calvados. Le nombre d’appartements en vente a singulièrement fléchi sur la côte, il n’y en a d’ailleurs quasiment pas sur le littoral de la Manche, note Me Jean-Pierre Laurent. Cette rareté est confirmée par Pierre Lemée. Du coup, ce sont « surtout des petits appartements de moins de 40 m2 qui se vendent à Deauville : ils représentent 75 % du marché ». Logique : le mètre carré est si cher à Deauville, qu’il restreint les ambitions… Alors qu’à Trouville, les T2 et T3 s’adjugent 70 % du marché, à Cabourg 90 %.
Ille-et-Vilaine. Pour le Pays malouin, les prix vont de 2 100 € à 3 240 € le mètre carré. En moyenne, ces appartements ont une surface de 50 m2 précise Me Jean Dugor. Pas de chiffre pour Saint-Lunaire, « car il n’y a que très peu d’appartements en vente dans ce secteur ». À Dinard, l’appartement est « le coeur du marché immobilier » : les prix s’en ressentent, à 3 240 €… un prix toutefois en nette baisse : 3 643 € en 2007.
Côtes-d’Armor. Là aussi, bien peu d’appartements en vente. Ils ont, en moyenne, une surface de 57 m2. Pléneuf est le secteur le plus cher du département : 3 411 € Atypique, Perros-Guirec (3 010 € et Saint-Quay-Portrieux (2 829 € « ont un véritable marché des appartements », qui dépend étroitement d’Alcatel, à Lannion.
Finistère. En moyenne, les appartements y ont une surface de 60 m2. À Roscoff (1 862 €, ils y sont bien rares. Douarnenez se distingue par son prix : 1 385 €. À l’inverse du Sud-Finistère, comme pour les autres types de biens : Fouesnant est le plus recherché à 2 876 € tandis que Bénodet, « où il existe un véritable marché pour les appartements », a subi un net correctif : 2 431 € cette année, contre 3 109 € en 2006.
Morbihan. Le prix des appartements (53 m² en moyenne) y a été « revu à la baisse », comme ailleurs. À Larmor-Plage, près de Lorient, les prix sont ainsi passés de 3 600 € en 2008, à 2 949 € cette année. Dans le baie de Quiberon, le site du Palais reste très désiré à 3 094 € mais Carnac accuse une baisse de 10 % : 4 518 € contre 4 955 € en 2007.
Loire-Atlantique. 58 m2 en moyenne. La Baule, comme pour le reste, fait exception : le prix des appartements continue à y grimper imperturbablement : 5 212 € (contre 4 999 € en 2007). « Comme tout le reste du littoral de Loire-Atlantique, la crise est désormais dépassée et rattrapée », analyse Jean Dugor. Des prix également élevés à Pornichet (4 475 €), plus raisonnables sur la Côte de Jade.
Vendée. Même remarque pour la Vendée, où seuls les Sables-d’Olonne (3 376 €) se distinguent nettement.
NB : Les prix sont du 30 juin 2011, d’après les avant-contrats, dits compromis de vente, signés chez les notaires.