A partir du moment où il y a plus d'offre que de demande... Les prix de l'immobilier ont augmenté entre 2009 et 2010. Certes. Mais l'Orne demeure un département où vous pouvez acheter ou construire.
- En hausse
L’appartement ancien : entre 2009 et 2010, le prix moyen a augmenté de 7,3 %. Hausse qui peut paraître élevée « mais on part de très bas, note Hubert Gaudré, président de la chambre départementale des notaires. Dans l’Orne, le marché de l’appartement ancien, c’est soit des étudiants qui recherchent de petits appartements, soit une clientèle de retraités ». Dans l’Orne, le mètre carré vaut 1 230 € (1 711 € dans la Manche, 2 457 € dans le Calvados). Avec un prix au m² de 1 140 €, Alençon est la moins chère des 14 préfectures de l’Ouest, juste derrière Saint-Lô (1 178 €), loin derrière Évreux (1 715 €) et très loin derrière la plus chère, Nantes, (2 373 €).
La maison ancienne : le prix moyen a augmenté de 6,5 % en un an. Une maison ancienne valait 113 400 € dans l’Orne en 2010 (208 500 € en Loire-Atlantique). C’est un marché qui progresse de la même façon qu’au plan national mais avec des fourchettes de prix beaucoup plus basses. Conclusion du notaire : « Dans l’Orne, mieux vaut acheter une maison qu’un appartement ».
Les Franciliens : en trois ans, à L’Aigle, 140 terrains à bâtir ont été vendus. Trois acquéreurs sur quatre étaient des Franciliens qui vont et viennent à Paris tous les jours. Ces terrains pouvaient valoir autour de 40 000 € quand, pour une même superficie, ils coûtaient 150 000 € à Bois-d’Arcy (Yvelines).
- En Baisse
Argentan : baisse, en un an, du prix moyen d’une maison ancienne dans le pays d’Argentan de 1,3 %. Argentan a « perdu en attractivité », la faute « à la fermeture répétée de sites industriels et d’usines », d’après la Chambre départementale des notaires.
Pour moins de 100 000 € : entre 2009 et 2010, le nombre d’appartements anciens valant moins de 100 000 € a légèrement baissé (de 84 % à 81 %). Idem pour les maisons anciennes (81 % en 2009 contre 79 % en 2010). Ces pourcentages « prouvent que les Ornais peuvent se loger à moindre coût », d’après les notaires.
Anglais : les maisons anciennes ne font plus recette auprès d’eux : en 2004, 13 % des acquéreurs de ce type de bien immobilier étaient britanniques, contre 1 % en 2010. « Pire » dans le Calvados : pas un seul Anglais n’a acheté une maison ancienne en 2010.
- Stabilité
Terrains à bâtir : entre 2009 et 2010, le prix moyend’un terrain à bâtir a très légèrement augmenté alors que la baisse est plus sensible dans le Calvados (- 2,1 %) et en Loire-Atlantique (- 4,9 %). Dans l’Orne, depuis cinq ans, les primo-accédants se sont jetés sur des terrains à bâtir. Qui dit forte demande, dit donc augmentation des tarifs. Dans des secteurs comme Moulins-la-Marche, on peut acquérir un terrain pour 15 000 ou 20 000 €.