L’agglomération rennaise et le littoral se caractérise par un déficit d’offres accru. La période de confinement n’a pas permis de reconstituer les stocks de biens à vendre.
Hors frais d’agence
Que s’est-il passé sur le marché de l’immobilier à Rennes depuis ces derniers mois marqués par la crise sanitaire ? Selon Marc Laisné, notaire à Rennes, on a surtout assisté à un rattrapage des ventes mises entre parenthèses lors du 1er confinement. La période du printemps et de l’été étant déjà la plus porteuse de l’année sur le marché des biens immobiliers, cette année, l’activité a donc été très soutenue.
Plus globalement sur le 1er semestre, les volumes de vente restent toutefois à la baisse en grande partie à cause du confinement, mais également sur l’agglomération rennaise et le littoral, par le déficit d’offres. La période de quarantaine n’a pas permis de reconstituer les stocks de biens à vendre. Le gel des chantiers et de l’instruction des permis de construire ayant engendré 6 à 7 mois de perte de production de logements.
Les tendances qui pointaient déjà avant la crise se sont confirmées: les quartiers les plus chers et les plus prisés restent toujours ceux du centre-ville avec Sainte-Thérèse, Sacré-Cœurs, Arsenal-Redon, etc. Au même titre que les biens situés dans les communes de Cesson-Sévigné et Saint-Grégoire qui sont tout autant recherchés.
Louer avant d’acheter à la campagne
Relayé après le 1er confinement, le discours ambiant sur les départs vers des maisons situées en zones rurales au-delà de la troisième couronne, n’est pas vérifié par la réalité des chiffres. Les particuliers restent prudents et commencent par tester ce mode de vie en louant des maisons avant de faire un achat qui les éloignerait trop des services auxquels ils sont habitués (écoles, commerces, loisirs, structures petites enfance…) et qui impliquent des coûts cachés notamment dans les transports… Certains urbains souhaitent tester le télétravail près du littoral sans s’engager et décident de passer par cette phase de location avant d’acheter.
Globalement les prix progressent partout. Le déficit d’offres se matérialise pas ces hausses de prix. Rennes et le littoral enregistrent les plus fortes augmentations. Le prix médian d’une maison à Rennes frôle les 400 000€. En revanche, dès que l’on s’éloigne de la capitale régionale les prix demeurent raisonnables, on peut aisément trouver à moins de 15 minutes de Rennes une maison à moins de 200 000€.
Le marché locatif reste très tendu, surtout pour les étudiants, nombreux à Rennes. Pour l’instant, les chiffres ne permettent pas de déceler un effet «confinement», nous pourrons analyser les effets dans les chiffres que nous aurons en janvier prochain. Depuis mai, les notaires font face à une forte demande or il y a peu de nouveaux biens à vendre, notamment sur le littoral. En conséquence, il ne faut pas s’attendre à une baisse de prix dans les prochains mois. Les critères de recherche ont évolué, la présence d’un extérieur devient une priorité.
Source : Supplément Immo Ouest-France