Dossier spécial villes étudiantes : Vivre le breizh-dream à Rennes

Rennes, c’est un peu le « breizh dream » : tu combines la douceur d’une ville à taille humaine et l’énergie d’une métropole dopée par plus de 70 000 étudiants (77 000 d’ici 2030, selon les projections de l’Audiar).
Autant dire que la capitale bretonne vit, pense et respire au rythme des partiels, des afterworks au bord de la Vilaine et des festivals comme les Trans Musicales début décembre.

Quatre pôles d’études… et un réseau qui t’amène partout

La carte postale universitaire rennaise se lit en quatre temps et un seul pass STAR dans la poche.

D’abord le campus Centre, lové autour du Thabor : la Faculté de Droit et de Science Politique, celle d’Économie, l’IGR-IAE, l’IPAG… et Sciences Po Rennes, installé dans l’ancien cloître de la Visitation. Tout se fait à pied : République et Sainte-Anne sont à cinq minutes. Impossible d’être plus central.

À l’est, Beaulieu reste le royaume des sciences : INSA, chimie, maths, info, écoles d’ingé par grappes entières, le tout branché en direct sur la ligne de métro B.

À l’autre bout de la rame, cap au nord-ouest sur Villejean, qui concentre médecine, sciences humaines, le Campus Rennes 2 et EHESP.
Huit minutes suffisent pour rallier le centre-ville grâce au métro. 

Enfin, cap au sud-ouest sur Ker Lann, à Bruz. Dans ce mini-village vert, l’ENS Rennes côtoie plusieurs écoles d’ingé et la Faculté des Métiers, temple de l’alternance, accessible en TER en sept minutes depuis la gare ou via la ligne 57.

Rennes, deuxième meilleure ville étudiante en 2024 : pas qu’un slogan

Le palmarès de L’Étudiant a propulsé Rennes à la deuxième place nationale en 2024, avec un taux de recommandation des étudiants proche de 98 %. La recette ? Diversité des formations, mobilités douces et un cadre de vie mêlant galette-saucisse du samedi matin au marché des Lices et open-mic dans les bars de la rue Saint-Michel. Ajoute à ça la mer à moins d’une heure : difficile de trouver meilleur antidote post-partiels.

Bonus : les deux lignes de métro (A et B) fonctionnent jusqu’à 1 h 35 le jeudi, vendredi et samedi, histoire de rentrer de soirée étudiante sans craindre le crachin breton.

Le nerf de la guerre : le logement

La bonne nouvelle, c’est que Rennes reste plus abordable que Paris ou Bordeaux.
La moins bonne, c’est que la tension locative s’est nettement durcie ces dernières années.

D’après le baromètre Ouest France Immo, le loyer médian d’un appartement atteint 17,13 €/m² en juin 2025.  

Les appartements du Centre-Ville flirtent avec 19,23 €/m², tandis que l’éclectique Beaulieu–Jeanne-d’Arc dépasse même les 20 €/m². À l’inverse, Villejean, fief de Rennes 2 et de l’UFR Médecine, tourne autour de 16 €/m². Bréquigny ou Rennes Sud descendent encore sous les 13 €. 

Concrètement, un studio de 25 m² se négociera à 480 € près du Parlement, mais plutôt 400 € près du campus de Villejean et pourra tomber à 325 € du côté de Beauregard.

Les annonces récentes confirment la tendance : on trouve des studios entre 410 € et 500 € hors charges : 430 € pour 12 m² face au Thabor, 459 € pour 18 m² à deux pas de Beaulieu, 500 € pour vingt petits mètres carrés hyper-centraux.
Et les prix grimpent encore lorsque les studios sont meublés. 

Où poser tes valises ?

• Villejean–Université : parfait si ton amphi est à deux pas. Les résidences Crous jouxtent la fac de médecine, l’ambiance est résolument étudiante et le métro t’emmènera dans le centre en quelques minutes.

• Beaulieu–Atalante : les loyers y sont un brin plus doux que dans le centre, tu peux profiter des parcs aux alentours ou pédaler jusqu’au centre en 15 minutes le long de la Vilaine.

• Sud-Gare et Cleunay : un compromis idéal : cours en centre-ville, stage à la technopole, concerts à l’Antipode, et des maisons divisées en colocs autour 450 € la chambre.

• Centre historique : si tu rêves de fenêtres à petits carreaux qui donnent sur des façades à colombages, prépare ton dossier en béton armé (et ton garant). Ici, un studio refait à neuf dépasse facilement les 600 € hors charges.

Cinq astuces pour mettre toutes les chances de ton côté

La « guerre du clic » commence dès mai et certaines annonces reçoivent plus de 80 candidatures en 24 h ! Alors anticipe et commence tes recherches le plus tôt possible. 

Prépare un dossier locatif complet que tu pourras rapidement partager. On ne le redira jamais assez, mais pour un dossier béton et sécurisé, passe par DossierFacile. 

Si tes parents ne suffisent pas, active la garantie Visale, gratuite et acceptée par un nombre croissant de bailleurs rennais. 

Envisage la colocation : à surface égale, tu économises environ 80 € par mois et tu auras déjà un petit cercle de connaissances pour sortir. 

Enfin, vérifie le DPE : un logement classé F ou G risque d’être retiré du marché à la prochaine relocation. En plus, tu risques de grelotter tout l’hiver.

Vie quotidienne 

Café-crêpe Place Sainte-Anne, session chill au Thabor, match au stade rennais, coucher de soleil quai Saint-Cyr ou en DJ-set dans l’ancienne prison Saint-Michel, Rennes est multiple. La ville profite aussi d’un solide écosystème numérique, ce qui facilite les alternances et les jobs étudiants.

Côté culture, ajoute le festival Travelling en février, Mythos en mars/avril, les Tombées de la Nuit tout l’été ou encore I’m From Rennes à la rentrée. Et si l’appel des embruns se fait sentir, le TER t’emmène à Saint-Malo en 45 minutes ! La plage du Sillon, c’est un after-TD plutôt sympa, non ?

Étudier à Rennes, c’est jongler entre droit romain et galette-saucisse, prototypes IoT et virées littorales. Les loyers ont grimpé, certes, mais il y a encore des petites pépites à débusquer, un réseau de transport fluide et une culture XXL, qui ancrent la ville dans le haut du panier. Prépare ton dossier tôt, vise le quartier qui colle à ton campus, garde l’œil rivé sur les annonces (créé des alertes !) … et rappelle-toi qu’ici, on adore refaire le monde autour d’un verre en terrasse.

Bienvenue à Rennes !