Caenpus. Ils ont reçu leurs titre mardi, après cinq ans d'études supérieures en faculté de droit et deux de stage en étude notariale.

« Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Vous faites partie des élus. » C’est en ces termes que les seize heureux lauréats du diplôme supérieur de notariat ont été accueillis, mardi soir, à la faculté de droit de Caen, par Thierry Le Bars, le doyen, et Nicolas Vielpeau, vice-président de la Chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Caen.

Des courants agitent la profession

« Ils vont entrer au rang de notaire, dans une profession traversée par des courants qui l’agitent, soutient Thierry Le Bars. La loi Macron, je ne peux pas dire qu’elle soit très heureuse, et puis il y a la réforme de la formation notariale. » Évoquant la première préoccupation, le doyen souligne la nécessité de rester vigilant. « On n’a pas une loi aussi inquiétante ou effrayante que n’était le projet. C’est au bout de quelques années que l’on pourra juger de son impact. L’idée de libérer les tarifs était extrêmement dangereuse. Aux Pays-Bas, les tarifs ont flambé sur les petits actes à peine rentables. »

Le second sujet évoqué concerne le devenir de la formation notariale. L’enjeu se situerait au niveau des deux formations : universitaires et professionnelles.

« Il s’agirait de fusionner ces deux voies pour aboutir à une économie. Il est vrai que le maintien des deux voies ne se justifie plus actuellement, poursuit le doyen avant de conclure de façon plus optimiste : Je ne dirai pas que l’horizon est limpide ni que des lendemains qui chantent nous attendent, mais nous sommes rassurés sur la profession notariale. »

La cour d’appel de Caen compte 270 notaires répartis sur les trois départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne, et les 135 études notariales emploient près de 1 400 collaborateurs.

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