Un marché dynamique où les prix restent raisonnables. Tel est le constat de la chambre départementale des notaires sur les données 2019. Voici les principaux chiffres et tendances à retenir.

« Les volumes sont toujours aussi hauts »

– 1 %

Dans le Finistère, les volumes de ventes tout bien confondu ont marqué un léger repli entre avril 2018 et mars 2019. C’est ce qui ressort de l’étude menée par la chambre départementale des notaires sur le marché de l’immobilier. Valérie Le Gall, notaire à Brest et son confrère Cyril Blanchard, à Quimper, apportent toutefois une nuance : « Il faut rappeler qu’en 2017, le niveau des volumes était incroyablement élevé. Avec cette baisse de seulement 1 %, on peut considérer que le marché est stable. » Sauf pour les programmes d’appartements neufs qui ont souffert de la disparition du dispositif Pinel.

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C’est le nombre de transactions de maisons anciennes dans le département. Ce marché-là continue de très bien se porter. Prix moyen de vente dans le Finistère : 145 000 euros. Il bondit à 160 000 euros à Brest et à 182 000 euros dans l’agglomération de la Cité du Ponant. « Certains quartiers comme Saint-Marc, le Guelmeur ou le Stangalac’h sont très demandés et recherchés. Conséquence : dans ces secteurs, il n’y a plus de biens à vendre et les prix s’envolent », observe Valérie Le Gall.

À Quimper, le prix des maisons a progressé de 6,8 % pour atteindre 155 000 euros. « Ce marché est en hausse mais contenu. Ces chiffres traduisent avant tout un engouement pour la maison individuelle », note de son côté Cyril Blanchard. Sans grande surprise : le littoral Sud de Penmarc’h à Clohars-Carnoët demeure l’un des plus chers, une maison vaut en moyenne 169 000 euros. À l’inverse, le Centre-Finistère ferme la marche avec un prix moyen de 75 000 euros.

1 340 euros/m2

La chambre des notaires avance 4 320 transactions d’appartements anciens pour un prix moyen au m2 de 1 340 euros. Ce chiffre cache toutefois des disparités géographiques importantes. Le littoral Sud arrive en tête avec un prix moyen de 2 070 euros/m2. Il s’élève à 1 830 euros dans l’agglomération de Brest, 1790 euros dans le secteur de Locmaria-Plouzané, 1 420 euros de la presqu’île de Crozon à Plomeur en pays bigouden et à 1 320 euros dans le bassin de Landerneau et à Quimper. À noter un décrochage dans les bassins de Quimperlé et de Morlaix où les prix sont respectivement de 1 080 et 880 euros/m2.

Cyril Blanchard commente : « Dans la partie Sud du littoral, on observe le retour d’investisseurs dans des résidences secondaires. L’immobilier redevient un placement stable, une sorte de valeur-refuge. » À Quimper, il s’arrête sur les aides à la rénovation de biens anciens. « Le dispositif Cœur de ville ou les mesures de Quimper Bretagne occidentale permettent de maintenir la qualité de l’habitat. Cependant, ils sont soumis à un encadrement des loyers. Ce qui peut freiner certains investisseurs en recherche de rentabilité à court ou moyen terme. »

Question rentabilité, l’un des quartiers les plus prisés à Brest sur le marché des appartements anciens est celui de Bellevue. « Il est proche de l’université, des grandes écoles… Les prix augmentent. C’est du jamais vu depuis trois ans », indique Valérie Le Gall. Et pour cause : la demande est forte. « Des investisseurs recherchent des petites surfaces, des studios jusqu’au T1 bis, pour 30 000 ou 40 000 euros. Ils peuvent en espérer une rentabilité de l’ordre de 7 à 8 %. »

42 %

C’est la part des moins de 40 ans sur le marché de l’immobilier dans le Finistère. Les 40-60 ans se situent à hauteur de 38 % et les plus de 60 ans, à 20 %. Pour le notaire quimpérois Cyril Blanchard, ces indicateurs sont assez révélateurs. « Ils montrent que les Finistériens ont les pieds sur terre et ne sont pas prêts à dépenser des sommes folles. C’est aussi un signe que nous sommes loin de Paris. »

 

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