En Bretagne, le bilan 2012 ne sera connu qu'en février. Les notaires parlent « de stabilité et d'acheteurs attentistes ».
Logements neufs : l’effondrement
Sans donner encore de chiffres précis, les notaires bretons parlent « d’un effondrement des ventes de logements neufs, sauf dans les centres des grandes villes ». Le dispositif Scellier s’achève. Cette perspective, et l’incertitude entourant la loi Dufflot qui lui succède, ont sévèrement refroidi les investisseurs qui achètent un bien immobilier neuf pour le louer, moyennant une incitation fiscale. Or cette catégorie représentait jusqu’ici près de 80 % des achats.
Logements anciens : l’attentisme
Sur le marché des logements anciens, le nombre de transactions s’annonce en baisse sensible. Mais, selon les notaires, les prix des ventes enregistrés en 2012, qui seront annoncés département par département à partir de février, sont stables. « Et, en 2013, il ne devrait pas y avoir de décrochage brutal comme en 2008, grâce au très bas niveau des taux des prêts immobiliers » avance Me Jean Dugor, président du conseil régional des notaires.
Les effets de l’instabilité fiscale
« L’attentisme des acheteurs s’explique en partie par l’instabilité fiscale. » Les notaires bretons évoquent notamment la disparition du prêt à taux zéro « qui pénalise les primo accédants : ils ont disparu du marché de l’ancien », et la fin de la défiscalisation Scellier « qui trouble les investisseurs ». La loi Dufflot qui ciblera la défiscalisation sur les programmes immobiliers dans les grandes villes ne donnera des effets qu’au deuxième semestre 2013.