À l’arrivée des beaux jours, on passe (enfin) plus de temps dehors. Mais entre les fleurs assoiffées, les pelouses jaunies et les potagers à bichonner, l’arrosage peut vite faire grimper la facture... et alourdir notre impact environnemental. On vous explique comment faire mieux… sans sacrifier vos tomates !
En été, le jardin peut représenter jusqu’à 6 % de la consommation d’eau d’un foyer, selon le ministère de la Transition écologique. Pourtant, quelques gestes simples permettent de garder un extérieur verdoyant tout en étant plus responsable.
En plus de préserver une ressource précieuse, ces pratiques permettent de faire des économies et de repenser notre manière d’habiter nos extérieurs.
1. Récupérer l’eau de pluie : un réflexe malin
Installer un récupérateur d’eau est un des gestes les plus simples (et efficaces). Grâce à une cuve reliée à une gouttière, vous pouvez stocker des centaines de litres d’eau de pluie à utiliser plus tard pour le jardinage.
👉 Bon à savoir : dans de nombreuses communes, des aides existent pour financer l’installation d’un récupérateur. Renseignez-vous auprès de votre mairie !
Astuce : placez votre cuve à l’ombre pour limiter l’évaporation et pensez à la sécuriser (notamment si vous avez des enfants).
Attention toutefois, pour votre sécurité, la récupération d’eau pluviale ainsi que son utilisation, est encadré par la loi. Renseignez-vous avant de sauter le pas.
2. Pailler pour garder l’humidité (et protéger vos plantes)
Paille, tontes de pelouse, écorces, feuilles mortes… Le paillage est LA méthode pour éviter que vos sols ne s’assèchent trop vite. Il limite l’évaporation, protège les racines et empêche les mauvaises herbes de proliférer.
👉 Résultat : vous arrosez moins souvent, vos plantes restent hydratées plus longtemps.
Adaptez le paillage selon les zones : copeaux pour les massifs, feuilles pour les potagers, paille ou lin pour les plantes en pot.
Astuce : Utilisez vos tontes de gazon pour pailler votre potager, qui, en plus de conserver l’humidité et de protéger vos récoltes des escargots et limaces, viendront enrichir votre sol en se décomposant au fur et à mesure.
Une astuce plutôt avantageuse lorsque l’on sait que les déchetteries de Rennes et sa métropole ne prennent plus les tontes.
3. Arroser au bon moment, au bon endroit, de la bonne façon
Cela peut sembler évident pour certains, mais on oublie l’arrosage en pleine journée ! Préférez les heures fraîches (tôt le matin ou tard le soir), quand l’eau pénètre mieux le sol et ne s’évapore pas immédiatement.
Conseils pratiques :
- Privilégiez l’arrosage au pied des plantes.
- Utilisez un arrosoir ou un système goutte-à-goutte pour limiter le gaspillage.
- Un arrosage long et espacé vaut mieux que plusieurs petits arrosages quotidiens.
- Surveillez la météo pour éviter d’arroser les jours de pluie
Pour aller plus loin, équipez vos robinets d’un programmateur automatique, lui-même équipé d’une sonde pour réguler mes apports en eaux en fonction des besoins et de la météo.
Astuces : craquez pour les ollas. Ces petites poteries d’arrosages ont tout pour elles puisqu’elles offrent une solution simple, naturelle, peu couteuse, autonome et écologique !
4. Choisir des plantes peu gourmandes en eau
Lavande, romarin, agave, aloe, euphorbes, nepeta, sedums… Ces belles plantes sont résistantes et demandent peu d’entretien. Certaines, comme le géranium vivace ou le millepertuis, supportent par ailleurs très bien les fortes chaleurs et les sols secs.
Adopter une palette végétale adaptée au climat de votre région, c’est bon pour la planète et pour votre porte-monnaie.
En effet, pas besoin d’arrosage intensif pour tout faire pousser ! Certains légumes sont naturellement économes en eau. L’ail, l’échalote ou l’oignon, par exemple, n’ont même pas besoin d’arrosage à la plantation.
Tournez-vous aussi vers les légumes-racines comme la betterave, la carotte ou le panais, ou encore l’artichaut, les courges et potirons, qui résistent bien aux périodes de sécheresse. Les tomates aussi, à condition d’être bien paillées et plantées profondément.
Et pour un jardin encore plus malin, pensez aux tubercules comme les pommes de terre ou les topinambours : avec leurs hautes tiges, ils peuvent créer de l’ombre pour d’autres cultures plus sensibles à la chaleur.
Astuce : privilégiez les variétés anciennes, souvent plus rustiques et mieux adaptées à nos sols bretons.
5. Un binage vaut mieux que deux arrosages
Ce vieux dicton de jardinier a encore tout son sens. Le binage consiste à travailler légèrement la surface de la terre, sans la retourner en profondeur. Contrairement au labourage, il respecte les micro-organismes et l’écosystème du sol tout en favorisant la pénétration de l’eau.
Ainsi, la terre reste plus perméable, l’eau pénètre mieux, et vous arrosez moins souvent.
Astuce : binez après une pluie ou un arrosage pour casser la croûte superficielle du sol et limiter l’évaporation.