Chaque printemps, les abeilles, bourdons, papillons et autres insectes pollinisateurs reprennent leur ballet autour de nos fleurs, arbres et potagers. Mais face à l’urbanisation, aux pesticides et au manque de ressources, ces petits alliés de la biodiversité sont en danger. Bonne nouvelle : avec quelques gestes simples, vous pouvez faire de votre balcon, terrasse ou jardin un véritable refuge pour eux !

 1. Plantez des fleurs mellifères, toute l’année

Pour nourrir les pollinisateurs, il faut leur offrir de quoi butiner du début du printemps jusqu’à l’automne. Les fleurs mellifères produisent nectar et pollen en abondance, deux ressources indispensables pour leur survie. Parmi les incontournables : lavande, bourrache, cosmos, souci, mauve, phacélie, mais aussi les arbres fruitiers comme le pommier ou le cerisier.

Pour prolonger l’intérêt tout au long de l’année, diversifiez les variétés et pensez aux plantes qui fleurissent tôt ou tard dans la saison. Et si vous ne disposez que d’un balcon, des jardinières bien choisies feront aussi des merveilles.


💡 Pensez aussi aux plantes locales, plus adaptées à la faune environnante.

 

2. Laissez un coin « sauvage » dans votre jardin

On a probablement tous rêvé un jour d’un jardin digne d’une Bree Van De Kamp (de la série Desperate Housewives) ou l’herbe y est toujours tondue à la perfection et où rien ne dépasse. 

Cependant, un jardin trop « propre » peut être un désert pour la biodiversité. Les insectes ont besoin d’endroits pour se cacher, nicher, hiverner, etc. Laisser un petit espace libre comme une friche, un tas de bois, ou quelques herbes folles, permet d’offrir un habitat naturel aux pollinisateurs, mais aussi à d’autres auxiliaires utiles (coccinelles, araignées, carabes).

Vous pouvez par exemple dédier un recoin à une prairie fleurie ou à des plantes spontanées. Cela demande peu d’entretien, et c’est excellent pour la faune !

 

3. Installez un point d’eau sécurisé

Comme nous, les insectes ont besoin de s’hydrater, surtout pendant les fortes chaleurs. 

Si certains pensent à laisser un point d’eau accessible, il n’est malheureusement pas toujours adapté. En effet, un point d’eau trop profond ou glissant peut s’avérer dangereux pour eux. Installez plutôt une coupelle peu profonde, remplie de petits cailloux ou de billes de verre sur lesquels ils peuvent se poser.

💡Changez l’eau régulièrement pour éviter les moustiques, et placez-la à l’ombre partielle pour éviter l’évaporation.

 

4. Bannissez les produits chimiques

Insecticides, herbicides, fongicides… même en petites doses, ces produits sont nuisibles pour les pollinisateurs. Ils contaminent les fleurs, affaiblissent le système nerveux des abeilles et perturbent l’équilibre des écosystèmes.

Privilégiez des solutions naturelles : purin d’ortie, décoction d’ail ou savon noir dilué font des merveilles pour lutter contre les pucerons, les champignons ou les cochenilles. Et en laissant une certaine tolérance aux « petits désagréments », vous encouragez un écosystème plus autonome.

💡Les coccinelles se nourrissent de pucerons. Aussi, en encourageant leur venue avec un environnement adapté, vous créez un cercle vertueux. 

 

5. Fabriquez ou installez un hôtel à insectes

Les hôtels à insectes permettent aux pollinisateurs, mais aussi aux auxiliaires du jardin (coccinelles, syrphes, chrysopes…), de trouver refuge pour nicher, pondre ou hiberner. Il en existe en bois, en osier ou en terre cuite, adaptés à différentes espèces, que vous pourrez acheter directement en jardinerie. Mais vous pouvez également en réaliser un vous-même assez facilement. C’est aussi un excellent support pédagogique pour sensibiliser les enfants à la biodiversité !


💡 Placez-le dans un endroit ensoleillé, à l’abri du vent et à proximité de plantes nourricières.

 

6. Favorisez la diversité végétale

Un jardin monoculture (gazon tondu + haie de thuya) n’attire que peu de pollinisateurs.
La clé d’un jardin vivant, c’est la diversité. En variant les formes, les couleurs, les hauteurs et les périodes de floraison, vous créez un écosystème riche et résilient.

Associez par exemple arbres fruitiers, plantes aromatiques, vivaces fleuries, grimpantes, haies champêtres et légumes du potager. Chaque espèce attire différents insectes, qui participent à l’équilibre général.

 

7. Adoptez un comportement “bee-friendly” au quotidien

On pense parfois bien faire en retirant un nid d’abeilles ou en tuant un frelon asiatique, mais toutes les espèces ne représentent pas un danger. Beaucoup d’abeilles solitaires ou de bourdons sont pacifiques et essentielles.

De plus, les abeilles occupent une place majeure dans nos écosystèmes puisqu’elles sont à l’origine de la reproduction de plus de 80 % des espèces végétales et jouent un rôle dans la production de plus de trois quarts des cultures dans le monde (la majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d’épices et de stimulants).

Or, depuis 1995, près de 30% des colonies disparaissent chaque année en France. Nous avons tous un rôle à jouer dans la préservation de ces petits insectes hyménoptères, alors n’hésitez pas à en parler autour de vous, car la préservation des espèces passe aussi par l’éducation et la sensibilisation.

Vous l’aurez compris, créer un jardin accueillant pour les pollinisateurs, ce n’est pas si compliqué. C’est même un formidable moyen de reconnecter avec la nature, d’éduquer les enfants et de rendre son extérieur plus vivant.
Que vous ayez un balcon en ville ou un grand jardin à la campagne, vous pouvez faire votre part pour les abeilles. Et si on s’y mettait tous ?

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