Selon une étude menée par les notaires, le littoral du Calvados est prisé. Les prix ont baissé et le rendent attractif. Nombreux sont les Parisiens à y investir pour leur retraite.

  • Est-ce toujours la crise ?

Les conseils régionaux des notaires de Normandie et de Bretagne ont analysé le marché de la résidence secondaire sur le littoral. Un marché qui ne fonctionnait plus vraiment. « Notamment à cause de la crise des subprimes aux États-Unis en 2008 », rappelle Jean-Michel Boisset, délégué à la communication des notaires de Basse-Normandie.

Pour les résidences secondaires, « nous avons à nouveau des transactions. La côte calvadosienne est très attractive. Et avec le 70e anniversaire du Débarquement, on sent un net regain d’intérêt ».

  • Où en sont les prix de vente des maisons ?

« Dans le Calvados, la résidence secondaire ou principale reste un produit accessible à bon nombre et pas seulement à ceux qui ont de gros moyens ». Même si les prix sont plus élevés que sur le littoral manchois.

« Pour les maisons anciennes, sur dix ans, on a noté une hausse globale des prix de 64 %. Mais ceux-ci baissent depuis cinq ans de 8 % ». Dans le détail, en 5 ans, les prix ont baissé de 20 % à Deauville ; 16 % à Ouistreham et 15 % à Port-en-Bessin-Huppain.

En revanche, ils ont augmenté de 27,2 % à Houlgate, 15,2 % à Trouville et 36,4 % à Cabourg. « Pour une maison ancienne, il faut compter un prix médian de 400 000 € à Deauville, 210 000 € à Cabourg, 197 000 € à Courseulles et 180 000 € à Ouistreham ».

  • Et les appartements anciens et neufs ?

Pour un appartement neuf à Deauville, il faut compter 6 035 € le m2 et 4 002 € à Ouistreham. Les prix d’achat des logements neufs ont baissé de 4,2 % à Deauville alors qu’ils ont augmenté de 23,6 % à Ouistreham. Pour un appartement ancien à Deauville, il faut compter 4 637 € du mètre carré. Et 2 495 € à Ouistreham. Les prix de l’ancien à Ouistreham ont baissé de 18 %. On note aussi une baisse des prix sur les appartements anciens de 10 % à Cabourg. Ils ont en revanche augmenté de 13,2 % à Courseulles et de 4,5 % à Honfleur. « Là où il y a de la demande, les prix remontent ».

  • Qui achète sur le littoral ?

Selon l’étude menée par les notaires, les acheteurs dans le Calvados sont en majorité des retraités (26 %) mais aussi des cadres (23 %) et des professions intermédiaires (20 %) comme les enseignants, les infirmières, les éducateurs. Et la moyenne d’âge des acquéreurs est de 53 ans. « 58 % viennent d’Ile de France et 20 % de Haute-Normandie ». Les côtes du Calvados sont aussi très prisées par les gens du Nord de la France, les Hollandais avec « une forte proportion de Belges qui descendent par l’autoroute des Estuaires ».

  • Quelles sont les communes balnéaires les plus prisées ?

« Deauville et Trouville tiennent le haut du pavé. Ce sont les stations balnéaires les plus proches de Paris », poursuit Jean-Michel Boisset. « C’est un peu comme on a l’habitude de dire : le 21e arrondissement de Paris ». Ils sont nombreux à investir pour leur retraite. « Et quand ils revendent leurs biens à Paris, ils ont un gros budget sur la côte normande ».

  • Vendre au plus vite

« Si vous avez un bien à vendre, il ne faut pas attendre, afin de pouvoir encore bénéficier de l’abattement fiscal qui va disparaître fin août ». Par exemple, pour une maison achetée 100 000 € et revendue maintenant 200 000 €, vous paierez 16 000 € de plus-value. Après le 31 août, cela fera 22 000 € à payer. « Il faut que le compromis soit signé fin mai ou mi-juin pour éviter de payer plus d’impôts sur la plus-value ».

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