La flambée se calme un peu, même si ce n'est pas encore très net à Nantes. Dans l'incertitude, on peut faire de bonnes affaires.

Enfin, les vendeurs de biens immobiliers arrivent à des prix « raisonnés ». Ce qui ne signifie pas encore « raisonnable », tempère Me Antoine Dejoie, président de la chambre des notaires de Loire-Atlantique.

Le bilan 2012 qu’établissent les professionnels n’est pas encore fameux : le volume des transactions diminue toujours. Le « petit frémissement » observé au cours du mois de janvier suffit tout juste à juguler la baisse.

À qui la faute ?

À la crise, encore. « On a vu quasiment disparaître les primo-accédants en 2012, résume Antoine Dejoie : les banques n’ont même plus à refuser des prêts, on ne leur en demande pas ! » Prudents, les acquéreurs se voient pourtant proposer des solutions au cas par cas, même avec seulement 10 % de la valeur du bien en apport. « C’est l’accès au crédit qui influence le marché, c’est le monde financier qui le tient. »

Dans ce contexte, les vendeurs sont obligés de s’adapter. « Jusqu’en 2008, celui qui mettait en vente à un prix trop élevé finissait par avoir raison. C’est fini. » D’autant que les acquéreurs en veulent pour leur argent. « Les gros budgets connaissent parfaitement le marché, ils sont très exigeants », observe Philippe Gautier, notaire à Nantes.

La métropole nantaise reste peu abordable même si les prix baissent légèrement : autour de 2 580 € le m² dans l’ancien, 3 780 € dans le neuf. Mais, partout sauf sur la côte de Jade, le marché se tasse. Avec des banques « compréhensives », on peut profiter du climat d’incertitude pour faire de bonnes affaires.

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