Même si le moral de l'immobilier n'est toujours pas au top, la Loire-Atlantique reste un département attractif, notamment dans la métropole nantaise et sur le littoral.

  • A Nantes, achats et ventes en berne

Dans l’agglomération nantaise, les volumes de transactions immobilières ont diminué de 20 % à 30 % entre 2014 et 2013. Les prix des logements baissent eux aussi. « Depuis 1998 environ, ils étaient déconnectés, augmentant beaucoup plus vite que l’inflation, explique l’agent immobilier Laurent Piveteau. Aujourd’hui, cette tendance se rectifie, mais elle est encore trop faible pour que le marché reparte. »

Pour autant, Nantes métropole reste attractive : « Si un bien est à son prix, il se vend. Les maisons individuelles sont toujours très recherchées, en particulier si elles sont dans une fourchette de 230 000 à 300 000 €. Ce qui est logique par rapport aux revenus des Nantais. »

  • A La Baule, « on sent un frémissement »

Jean-François Clément, agent immobilier à La Baule, est soulagé. « Depuis la fin de l’année 2014, on sent un léger frémissement », explique-t-il. Les acheteurs se montraient très frileux en 2014, « ils ne voulaient pas se lancer, même s’ils avaient l’argent. Un manque de confiance ».

Mais, pour une raison que Jean-François ne s’explique pas, les acheteurs reviennent en ce début 2015 : « Et sur des affaires plus intéressantes, plus chères. » Le marché baulois reste tendu aux abords de la mer et du centre-ville, « mais dès qu’on sort de ce secteur géographique, les prix ont beaucoup baissé », confie l’agent immobilier.

  • A Saint-Nazaire, les étudiants de retour en ville

Nouvelle tendance remarquée à Saint-Nazaire : le retour des étudiants vers les quartiers de la ville, alors que campus et université sont excentrés du côté de Saint-Marc. Les résidences récentes construites sur Océanis et Ville-Port semblent attirer cette jeune clientèle. Les investisseurs ont senti le vent de ce renouveau. Ainsi, à Océanis, tout est loué et Ville-Port profite de la proximité des commerces du centre-ville et du front de mer pour faire venir cette nouvelle clientèle. En revanche, le centre-ville, avec des constructions datant de la reconstruction, est toujours à la peine.

  • Le flop spéculatif du tram-train

Sur le parcours de la nouvelle desserte Nantes-Châteaubriant, qui fonctionne depuis janvier 2014, les propriétaires avaient flairé le bon coup. A Issé, Abbaretz, Nort-sur-Erdre, plusieurs ont coupé leur parcelle en deux depuis trois ans, en espérant vendre un bon prix le fond de leur jardin devenu constructible. Aujourd’hui, le tram-train circule, mais il n’y a pas eu de pics sur les prix de ces parcelles ou des biens déjà construits. Le tram-train n’a pas la cadence du RER et les difficultés d’exploitation des premiers mois n’ont rien arrangé. « L’effet tram-train a été un feu de paille », analyse Isabelle Comte, agent immobilier Jef Immo, à Abbaretz.

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