La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) a dénoncé mardi les projets du gouvernement de "taxer plus lourdement la détention et les revenus du patrimoine immobilier des Français".
« Nous ne sommes pas dupes. Il n’est pas nécessaire de se livrer à un savant calcul pour s’apercevoir que le gouvernement veut encore taxer plus lourdement la détention et les revenus du patrimoine immobilier des Français« , a affirmé René Pallincourt, le président de la Fnaim, lors de la 64e édition du congrès du principal syndicat d’agents immobiliers.
Pour M. Pallincourt, « le marché de l’ancien est encore fragile. Ne mettons pas en péril la légère reprise enregistrée cette année, ce serait nous contraindre à détruire encore des emplois ».
Le président Nicolas Sarkozy a annoncé son intention de supprimer à la fois le bouclier fiscal, qui plafonne l’ensemble des impôts directs à 50 % des revenus d’un contribuable, et l’ISF, qui taxe la détention du patrimoine, pour les remplacer par un nouvel impôt sur les revenus et les plus-values du patrimoine.
Le secrétaire d’Etat au Logement Benoist Apparu a assuré que « le gouvernement n’a pas encore d’idée préconçue » sur le sujet.
Le ministre du Budget, François Baroin, a affirmé, dans un entretien publié mardi par Le Monde, que le gouvernement n’avait pas l’intention de supprimer à tout prix l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), assurant que toutes les pistes étaient ouvertes pour la réforme de la fiscalité du patrimoine qu’il présentera mi-mai.
Concernant la demande de la Fnaim de créer une nouvelle disposition fiscale pour les investisseurs achetant des logements dans l’ancien pour les louer, à l’instar du neuf, M. Apparu a opposé un refus net.
« On ne peut pas imposer des nouvelles dépenses fiscales. Ce n’est pas raisonnable, ce n’est pas possible. Il faut moins dépenser », a déclaré M. Apparu.