L'Union nationale de la propriété immobilière pointe une "hausse démesurée" des taxes foncières en France.

L’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), qui regroupe les propriétaires-bailleurs, pointe une « hausse démesurée » des taxes foncières en France, qui ont bondi de 21,17 % entre 2007 et 2012, et demande à nouveau aux collectivités locales un « blocage » des augmentations de taux.

« La taxe foncière augmentant beaucoup plus vite que les loyers, les salaires ou les retraites, l’impôt foncier pèse de plus en plus sur le budget des ménages propriétaires, allant jusqu’à représenter plusieurs mois de loyer, de salaire ou de retraite », dénonce l’UNPI dans son étude annuelle.

De 2007 à 2012 l’inflation a augmenté de 8,18 %, le smic horaire brut de 11,37 % et les loyers du secteur privé de 8,23 % (selon l’observatoire Clameur) détaille la principale organisation de propriétaires-bailleurs. « Pour mettre fin au dérapage de la taxe foncière, l’UNPI demande à nouveau que les taux d’imposition soient bloqués, seule pouvant jouer la majoration des valeurs locatives par la loi de finances, limitée à l’inflation », dit-elle, réitérant une position exprimée un an plus tôt.

Cette envolée de la taxe foncière est due au cumul de plusieurs augmentations, selon l’étude. Ainsi d’une part les valeurs locatives, assiette de l’impôt, ont-elles été majorées de 9,43 % de 2007 à 2012, et d’autre part, les taux d’imposition des départements, des communes ou groupements de communes ont globalement augmenté de 10,73 % sur la période.

« Si chacune de ces augmentations, prise isolément, peut paraître raisonnable car elles sont à peu près comparables à l’inflation observée pendant ces années, la conjonction des deux entraîne une forte hausse », commente l’UNPI. Parmi les bénéficiaires de la taxe foncière, les départements ont en général davantage augmenté leurs taux (+ 13,30 %) que les communes ou groupements de communes (+ 8,34 %).

Sur les plus importantes communes de France, c’est à Paris que la hausse de la taxe foncière a, de loin, été la plus forte (+ 67,90 %), en raison de la création en 2009 d’un taux départemental. Dans trois autres grandes villes, la taxe foncière a augmenté de plus de 30 % : à Argenteuil (Val d’Oise, + 36,71 %), Nantes (+ 30,64 %) et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis,+ 30,15 %). A l’inverse, c’est à Fort-de-France que la taxe foncière a le moins augmenté (+ 8,48 %).

En métropole, les augmentations les moins fortes ont été constatées à Aix-en-Provence (+ 10,44 %), Reims (+ 11,12 %), et Nîmes (+ 12,40 %). Les résultats concernant plus de 36 000 communes sont publiés sur le site internet www.unpi.org

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