L'Ille-et-Vilaine attire. Elle a gagné plus de 88 000 habitants depuis 1999. Près d'un Breton sur trois y réside aujourd'hui.
Le plus peuplé
Avec 955 846 habitants, selon les chiffres du dernier recensement (dit « de 2007 ») publiés le 31 décembre, l’Ille-et-Vilaine demeure le plus peuplé des départements bretons. Trente pour cent des habitants de la région y réside et il devance désormais le Finistère de près de 70 000 habitants. Ils étaient encore au coude à coude en 1999.
Une forte attractivité
Autre confirmation : l’Ille-et-Vilaine demeure la locomotive démographique de la région. Le département « pèse » 41 % des 214 000 Bretons supplémentaires enregistrés depuis 1999. Soit plus 88 000 personnes.
Cette attractivité porte un nom : Rennes, ou plus exactement les 140 communes qui, dans un rayon de 40 km autour de la capitale régionale, composent son aire urbaine. L’Insee le soulignait déjà en septembre dernier (Octant n°117) : « Ce territoire attire 70 % des nouveaux venus dans le département. »
Les 10 principales communes
Le « top ten » des communes du département reste inchangé par rapport aux précédents chiffres de la population légale (2006).
Rennes arrive en tête (population municipale de 207 922 habitants), puis Saint-Malo (48 563), Fougères (20 678), Vitré (16 691), Cesson-Sévigné (15 261), Bruz (15 031), Dinard (10 643), Saint-Jacques-de-la-Lande (9 732), Betton (9 643) et Redon (9 616).
Celles qui perdent des habitants
Elles sont rares : 15 communes sur 353 ! Saint-Malo est de celles-là (-2 112), comme l’an passé, du fait sans doute du coût élevé de son immobilier, et d’un foncier qui s’est peu prêté à de nouvelles constructions, car son voisinage, lui, décolle nettement (Saint-Méloir, La Gouesnière…). A Fougères (-1 101 habitants), les difficultés économiques en cascade ont joué leur rôle.
Celles qui gagnent des habitants
Les 338 autres communes. Parmi celles qui gagnent plus de 1 000 habitants depuis 1999, on trouvera non seulement Vitré (+1 378) ou Rennes (+1 693) et son agglomération (1 479 habitants de plus au Rheu, 1 824 à Bruz, 2 150 à Saint-Jacques-de-la-Lande…). Mais les chiffres les plus spectaculaires se découvriront en 2e couronne : à Bain-de-Bretagne (1 566 habitants de plus) et à Janzé (2 347 !).
Une inconnue
Ces chiffres reflètent les évolutions démographiques de la période 2005-2009. Ils témoignent, pour l’essentiel, de la situation avant la crise économique, la dégringolade de l’immobilier et la très forte poussée du chômage. Pour savoir quels impacts ces événements ont eu – ou pas – sur les comportements des ménages et l’attractivité du territoire, l’Insee a encore besoin d’un ou deux ans.