En 2011, le marché immobilier a été légèrement dopé par la fin annoncée d'avantages fiscaux. En Finistère comme ailleurs. Et 2012 s'annonce incertain.
Davantage de ventes
Les prix de l’immobilier finistérien ne crève jamais les plafonds. Didier Lemoine, président de la chambre des notaires du Finistère, l’a rappelé lors de la présentation du bilan 2011. « Les prix moyens se situent toujours en dessous de la moyenne nationale. »
Cela n’empêche pas ce marché d’être dynamique. Et en 2011, il l’a été. Comme partout en France, l’annonce de la suppression de certains avantages fiscaux a accéléré les transactions. Dans ce contexte, certains vendeurs ont même accepté de revoir leurs prix à la baisse.
Résultat, les ventes de maisons anciennes ont progressé de 16 %. Un constant à relativiser, les ventes d’appartements anciens sont restées stables (- 1 %).
Prix moyens en hausse
C’est une moyenne départementale mais elle témoigne quand même d’une réalité. Les chiffres des notaires font apparaître une hausse des prix de vente en 2011.
Le prix moyen d’un appartement ancien est de 1 458 ? le m² (+2,8 %). Une maison ancienne s’affiche en moyenne à 160 800 ? (+ 3,7 %). Bien sûr, cette moyenne recouvre une grande disparité selon les territoires.
Brest, la région des primo-accédants
Brest et sa région attirent une population jeune. C’est particulièrement évident lorsqu’on observe les ventes réalisées en 2011. « Un tiers des transactions sont effectuées par des acheteurs ayant moins de 30 ans », souligne la chambre des notaires.
Ce mouvement s’explique aussi par les prix raisonnables aussi bien en appartement qu’en maison. Les notaires sont bien placés pour le savoir.
Ces acquisitions sont soumises aux accidents de la vie. Pour un jeune couple qui s’endette sur une longue période, un long prêt est très pénalisant en cas de rupture. Et il semble que les prêts longs (25 ans) refassent leur apparition.
Quimper reste stable
Le marché quimpérois ne connaît pas d’évolution sensible. Le prix moyen des maisons anciennes se tasse légèrement (-1,4 %). Celui des appartements grimpe (+3,1 %).
Ici, les primo-accédants sont plus âgés qu’à Brest (43 ans). Ce sont eux qui animent principalement le marché local.
Un littoral pas uniforme
Le littoral finistérien est loin d’être uniforme. Les appartements anciens sont à la hausse dans le nord (+16 %) et en baisse dans le sud (-6,2 %). C’est dans le sud que les acheteurs sont le plus âgés (50 ans de moyenne d’âge). Les retraités participent à 42 % des transactions.
Dans le neuf, la baisse des prix a entraîné une réorientation des achats : « Les acquéreurs ont investi dans des appartements plus grands à Bénodet. » Les maisons anciennes ? Hausse des prix dans le sud, situation contrastée dans le nord.
2012 incertain
Prudents, les notaires. Ils se gardent bien de faire des prévisions sur le marché immobilier en 2012. « En janvier, le marché a été dynamique en raison de la fin des mesures fiscales. Mais une année électorale entraîne un certain attentisme. Et comme le climat économique n’est pas au beau fixe … » glisse Didier Lemoine. Il faudra attendre le second semestre pour se faire une idée.