Mardi 4 décembre 2018, le Comité syndical intercommunautaire Ouest Cornouaille aménagement (Sioca) a rendu un avis favorable sur le Plan local de l'habitat (PLH) de Douarnenez-communauté
Déclaré compatible avec les orientations du Schéma de cohérence territoriale (Scot), le Plan local de l’habitat (document stratégique de programmation qui inclut l’ensemble de la politique locale de l’habitat) couvrira la période 2019-2025.
« On est en phase terminale, a rapporté Marc Raher, vice-président de Douarnenez-communauté. Le PLH sera présenté à la Région en février pour une mise en application en juillet. »
Une ville vieillissante
L’édile a indiqué que la cité penn sardin concentre 77 % de la population du territoire et 85 % du parc immobilier, dont un parc social important. Le parc immobilier suit une progression inverse de la tendance démographique annuelle (-0, 3 %). Particularité : on trouve beaucoup de petites copropriétés de trois à quatre logements.
« Douarnenez est une ville qui a pas mal vieilli, surtout au centre, vers lequel on essaie d’orienter l’investissement, a ajouté Marc Raher. Les tarifs sont abordables, mais ça ne suffit pas pour faire venir de nouveaux résidents. Pour le logement d’urgence, il faudra peut-être qu’on réquisitionne. »
Il est difficile de trouver des terrains pour les gens du voyage et il y a lieu d’anticiper les besoins de petits logements pour les personnes âgées.
Le PLH en chiffres
Le PLH de Douarnenez-communauté se décline en cinq orientations et 23 actions étayées par un budget total de 2 482 500 € sur six ans. Concernant les orientations, on note un accent significatif sur le parc immobilier privé (80 % du budget). Une production de 480 logements à l’horizon 2025 (80 logements par an en moyenne), dont 47 % en réinvestissement urbain, 96 logements locatifs sociaux, et près de 40 % de logements abordables.
Au chapitre des actions, le renouvellement urbain est priorisé. « On arriverait à y placer 200 000 € par an, c’est une paille dans ce secteur, a noté Marc Raher. Il serait davantage judicieux de déconstruire les immeubles vétustes que de les réhabiliter. » Le logement temporaire des jeunes sera pris en charge et l’effort, porté sur les logements sociaux.
Pour la présidente Florence Crom, le parc social de Douarnenez « est bien entretenu. Mais l’idée est de revoir les baux dans les logements sociaux pour permettre de les réhabiliter et générer de la mobilité dans le parc HLM. Certains y sont depuis 40 ou 50 ans, avec des revenus qui ne correspondent plus à ce type de location. »