Analyse > Le marché immobilier rennais se porte bien. L’ouverture prochaine de la seconde ligne de métro et l’arrivée de la LGV en gare de Rennes continuent à nourrir l’engouement pour la métropole. La vision de Maître Marc Laisné, notaire à Rennes.
Comme on le constate depuis plusieurs mois, la hausse des prix dans le neuf se poursuit. Sur le marché de l’ancien, on constate la même évolution. Les prix ont enregistré une hausse de +7 % en un an, soit une augmentation des prix de 24 % sur cinq ans, selon les statistiques officielles.
Tous les quartiers sont concernés, comme Maurepas, en plein renouvellement urbain, mais aussi les zones Sud gare et Bréquigny. C’est toujours le centre-ville qui enregistre les prix les plus élevés : le prix médian de 2 610€/M2 s’étire ainsi de 1 400€/m2 au Blosne contre 3 240€ sur la zone Thabor-Sévigné. Globalement, on peut avancer que tous les prix ont augmenté de 100€/m2.
On constate la même évolution en périphérie : les logements anciens se négocient aux alentours de 2 100€/m2 sur la première couronne (contre 3 450€/m2 pour le neuf). Sur la seconde couronne, la moyenne se situe à 2 060€/m2 contre 2 660€ pour un logement neuf.
Maître Marc Laisné, notaire à Rennes
Très recherchées, les maisons anciennes se vendent rapidement et le volume des transactions est restreint. On peut même avancer qu‘il n’existe pas de marché de la maison ancienne. Pour les quelques biens concernés, le prix médian de 360 000€ ne peut cacher l’écart entre les prix qui vont du simple (300 000€ à Maurepas) au double (615 000€ sur le quartier Thabor-Sévigné). Une maison ancienne part en moyenne à 330 000€ en première couronne. Son prix médian tourne autour de 220 000€ sur la seconde couronne.
Grâce aux taux attractifs, qui restent historiquement bas, et à la politique de distribution du crédit par les banques, qui accordent des prêts jusqu’à 22-25ans, davantage de personnes peuvent se porter acquéreurs. Parmi les acheteurs, les Franciliens sont toujours actifs dans le secteur neuf, où le 2 peut grimper jusqu’à près de 5 000€. Ils étaient seulement 5 % l’an dernier et plus de 10 % cette année.
Dans les prochains mois, on peut s’attendre à ce que les prix continuent d’augmenter. Le marché répond à la loi de l’offre et de la demande et la pierre reste la valeur refuge par excellence.
Source : Supplément Ouest-France du mercredi 9 octobre 2019