L’immobilier a connu un arrêt forcé de deux mois, provoqué par la crise sanitaire. Trois mois après la reprise, le marché voit son activité revenir à la normale.
Tous les acteurs du marché immobilier s’accordent sur un point : l’activité s’est accrue, vite, très vite. » La reprise s’est faite sur les chapeaux de roues » , acquiesce Amélie Brécheteau, responsable de l’agence Guy Hoquet, avenue Razilly. » Le 11 mai, à la réouverture, ça a été la folie » , renchérit Alexandra Motin, son homologue à MB Immobilier, place de la République.
La location, l’achat, la vente, l’investissement : tous les pôles présents sur le marché immobilier ont retrouvé leur couleur d’avant-crise. Le début d’année a été très bon pour le marché immobilier castrogontérien. Le dynamisme qu’il rencontre ces deux derniers mois est donc un retour à la normale pour la plupart des agences.
Une situation similaire à l’avant-crise
« Il y avait déjà beaucoup de demandes avant le confinement, que ce soit pour la ville ou la campagne » , assure Chloé Germain, cogérante de l’agence Sorin Immobilier, avenue Ambroise-Paré. » La situation est similaire, avec une forte demande et une pénurie d’offre » , développe Grégory Germain, cogérant de l’agence. Cette pénurie est ressentie par l’ensemble des acteurs de l’immobilier castrogontérien. » Récemment, on a mis une petite maison de ville sur le marché, on a eu 50 demandes de visite dans l’heure qui a suivi ! » , raconte Alexandra Motin.
Amélie Brécheteau, de son côté, note une légère différence, comme » une frustration ressentie par les clients pendant le confinement, qui cherchent alors du changement » . Et surtout de l’espace.
L’agente immobilière évoque des demandes de terrain de 5 000 mètres carrés voire un hectare. » La campagne revient en force. Avant c’était has been et repoussait les clients, car cela demande de l’entretien. Maintenant, c’est surtout synonyme de grands espaces et d’air frais ! « , avance-t-elle. Cet engouement pour l’immobilier, Jérôme Rimbaud, directeur d’agence de la Banque populaire de Château-Gontier-sur-Mayenne, le ressent aussi. » Le confinement a permis de faire mûrir des projets : soit de déménagement, soit d’agrandissement » , témoigne-t-il. Mais le véritable bilan est à faire en fin d’année. » On attend de voir septembre et les mois qui suivent » , conclut Chloé Germain. « On croise les doigts pour la suite, il faut que ça continue « , espère Amélie Brécheteau.
Source : Quotidien Ouest-France du 1 septembre 2020 – PLOUVIER Julie