C'est une maison qui a de l'allure. Sobre et classe. Et qui tire pleinement partie de son cadre.
Vues grand format sur les arbres qui l’entourent.
Le cadre, d’abord : superbe, à dix minutes du centre de Nantes. L’impression d’être à la campagne à deux pas des rumeurs de la ville. Cèdres du Liban, érables, chênes… dans un espace boisé classé. Cet écrin a généré, en partie, la forme de la maison. Du fait des arbres à ne pas détruire, au nord et au sud, l’emprise au sol était en effet très limitée. Une contrainte que l’architecte a contournée en inscrivant la maison sur la longueur, entre les deux limites latérales du terrain.
Une façade rythmée
La maison, maintenant. Un petit bijou d’architecture, qui de la rue, se laisse juste deviner. Deux volumes superposés – celui du dessus en porte-à-faux – aux lignes épurées à l’extrême. Des pleins et des vides pensés pour donner du rythme à la façade. Pour les deux niveaux, de larges baies côté sud sur toute la longueur de la maison. Et de la couleur, côté nord, avec des ouvertures plus petites, mais tout aussi essentielles. « Car la lumière du nord est extrêmement intéressante« , souligne Yannick Pédel l’architecte. Et pas question de se priver de la vue sur le paysage. Vues en bandeau, cadrées carré… font toutes profiter des arbres et de la nature.
A l’intérieur, même impression d’espace. Au rez-de-chaussée, un vaste séjour-salon avec cuisine ouverte. Y répond au niveau supérieur, un lieu de vie également ouvert qui sert de bureau, de salle télé ou de chambre d’amis. Mais l’architecte a su également préserver l’intimité : bien séparé du salon, le coin parents offre chambre, dressing et salle de bain.
Yannick Pédel a pensé aussi aspect pratique : Ainsi, le garde-corps de l’escalier, sur le palier de l’étage, sert de bibliothèque, et les débords de certains murs font office de sas et cachent les toilettes.
Au total, la maison offre 210 m2. Et le tableau de la nature en grand format. Les propriétaires, qui s’y sont installés il y a six mois, ne regrettent pas leur précédente maison, une bâtisse de 1830. « On avait envie de quelque chose de très contemporain, mais sans idée précise, expliquent-ils. On voulait juste des grands volumes, un toit-terrasse, de l’espace et un coin séparé. Et de la lumière. »
Pour le reste, carte blanche à l’architecte qui a tout de suite saisi leurs attentes de ses clients : le résultat final est quasi identique aux premières esquisses. Et correspond au rêve des propriétaires : fonctionnel et poétique.
Architectes : Yannick Pédel et Marie-Hélène Lamourec, 3 rue Jean de la Fontaine à Nantes. tél. : 02 40 73 15 57.