C'est un signe de bonne santé pour l'économie locale. Les ventes immobilières progressent régulièrement après des années de stabilité. Le point avec Jean-Luc Léon, de Laforêt immobilier, qui travaille sur le secteur depuis 15 ans.

Les ventes progressent. C’est un beau début d’année pour l’immobilier à Guingamp et, plus globalement, une belle période.

« Après le trou d’air de 2008, on a connu une période de stabilité, puis une progression régulière depuis 2012-2013. Cette progression s’est accélérée depuis 2017 », résume Jean-Luc Léon, de Laforêt Immobilier. On peut évaluer cette progression à +10 +20 % entre 2017 et 2018, sur la même période.

Des prix stables. Grâce à un « stock » de biens très importants, la région de Guingamp ne subit pas la pression que peuvent subir de grandes agglomérations. Les prix sont donc stables, une aubaine pour les acheteurs pour qui le secteur reste du coup très attractif.

Une maison avant tout. Évidemment, lorsqu’on achète en Argoat, on veut une maison en priorité, c’est l’avantage d’habiter ici ! On peut profiter de grands volumes et d’un terrain. Les maisons représentent 70 % des ventes réalisées. Les terrains et les appartements, 15 % chacun.

Jean-Luc Léon dirige l'agence Laforêt Immobilier de Guingamp
Jean-Luc Léon dirige l’agence Laforêt Immobilier de Guingamp et estime que cette dynamique peut se poursuivre : « La ville reste attractive, dynamique et a une belle image ».

« Devenir propriétaire jeune »

 

Quel prix ? « 60 % de nos ventes concernent des maisons comprises entre 60 000 à 110 000 € », estime Jean-Luc Léon. Le profil-type de ces maisons : des néobretonnes des années 70, avec des travaux à faire. Pour une maison traditionnelle, trois chambres, 100 m2, il faut compter donc une enveloppe de 60 000 à 110 000 €. On trouve ensuite des néobretonnes ou traditionnelles, entre 120 000 à 160 000 €, avec de belles prestations, des maisons régulièrement rénovées et entretenues. Puis à partir de 150 000 €, de belles maisons de centre-ville ou des contemporaines. Des prix qui pourraient faire pâlir les habitants de grandes villes ou d’autres régions !

Qui achète ? 60 à 70 % des acheteurs sont des primoaccédants. Il y a une raison culturelle à ça. « Le Breton, le Costarmoricain souhaite devenir propriétaire jeune », souligne le professionnel. Ici rien d’étonnant à investir entre 25 et 30 ans. Le coût d’une location, « stable mais important » encourage aussi à franchir le cap. Outre ces jeunes couples, on trouve aussi des gens de la campagne qui viennent rejoindre la ville pour leur retraite et pour pouvoir profiter des commodités. Et des Franciliens qui ont des attaches ici ou qui sont venus plusieurs fois en vacances dans le secteur et qui s’y installent à l’heure de la retraite.

De nouveaux profils. Outre ces profils plus habituels (jeunes couples et retraités), se dégagent, en écho à l’évolution de la société, de nouvelles tendances : on n’hésite plus aujourd’hui à acheter seul, célibataire ou divorcée.

Les couples recomposés cherchent, quant à eux, de grandes maisons pouvant accueillir tout le monde.

Où achète-t-on ? « Depuis 10 ans, le périmètre autour de Guingamp s’est restreint. les gens souhaitent s’installer à 10 km maximum du centre-ville », constate Jean-Luc Léon. Sur la première couronne de Guingamp : Plouisy, Saint-Agathon, Grâces, Pabu… Le prix du carburant et les habitudes de vie motivent à se rapprocher du centre-ville.

Combien de temps pour vendre ? « Il faut compter une moyenne de 3 à 4 mois. Si le bien est au prix du marché ! Si les vendeurs sont trop gourmands, les délais se rallongent… »

 

« La ville a une belle image »

 

Pourquoi Guingamp ? La Bretagne attire, globalement. Les taux d’intérêt bas (à moins de 2 %) encouragent les acheteurs. Mais pourquoi Guingamp reste une ville attractive ?

« La qualité de vie ici, les prix abordables… C’est une ville à taille humaine, avec un hôpital, une vie associative dense. Entre la quatre voies et la gare, la ville est bien desservie », poursuit Jean-Luc Léon.

Si l’un des membres de la famille travaille à Lannion, l’autre à Saint-Brieuc ou Carhaix, Guingamp est la ville idéale.

Une belle image. Et plus que l’aspect pratico-pratique, le commerçant de Guingamp voit derrière cette attractivité, une donnée importante :

« La ville a une belle image. On sent une dynamique depuis 4-5 ans. Le centre-ville reste vivant, les zones autour se développent. Les commerçants s’investissent et les gens le sentent. L’image de Guingamp a changé, elle tire son épingle du jeu. »

 

Source : Lenaïk JAUBERT / L’ÉCHO DE L’ARMOR ET L’ARGOAT

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