Boëdic et Hent-Tenn cherchent aujourd'hui leur acquéreur. Une situation très rare. En général, il y en a une à vendre tous les trois ans. Deux d'un coup, c'est donc exceptionnel.
L’histoire
Il est dit que dans le golfe du Morbihan – entre Vannes et Locmariaquer, entre Port-Navalo et Arradon – il y aurait autant d’îles que de jours dans l’année. Parmi elles, Boëdic et Hent-Tenn. Elles sont commercialisées depuis quelques jours par l’agence immobilière Bénéat-Chauvel, l’une des plus importantes du pays de Vannes.
Le professionnel espère conclure le marché dans les six mois. Sa cible ? Des investisseurs de Paris ou du grand Ouest. Pas de stars, ni de grosses fortunes de l’étranger ici. « Âgés d’une cinquantaine d’années, ils cherchent à effectuer un placement original, après avoir très bien vendu leur entreprise… »
Grande maison de maître
Ce placement original, c’est Boëdic tout d’abord. Située à quelques encablures de la pointe de Conleau à Vannes, de Séné et d’Arradon, elle offre onze hectares de superficie et possède une longère, une chapelle, une cale, une plage, sans oublier une maison de maître du XIXe siècle entourée d’un jardin clos.
Hent-Tenn, ensuite, se trouve proche de la presqu’île de Rhuys. Elle abrite une « maison de famille de charme. » Ses autres équipements ? Cale, garage à bateau, mouillages possibles à proximité avec 2 m de tirant d’eau. Sans oublier les nécessaires groupes électrogènes, citerne d’eau potable de 15 m3 et antenne téléphonique.
« De mars à octobre »
Les prix du rêve ? Quelque 2,7 millions d’euros pour la première île. Autour des deux millions pour la seconde. « C’est onéreux, mais raisonnable, indique-t-on à l’agence immobilière. Moins cher d’ailleurs que certaines habitations sur le continent ayant vue sur mer. » Comme, par exemple, ce château du XIXe siècle dominant le golfe, riche de treize pièces et d’un parc de deux hectares, mis en vente… à plus de 5 millions.
« La différence avec le continent, c’est que l’on vit rarement à l’année sur une île privée. En général, on y va aux beaux jours, de mars à octobre. » Pourquoi alors investir ? Le calme et la discrétion forcément, derrière une forêt d’arbres garantissant l’anonymat, au milieu de 364 autres bouts de terre entourés d’eau. « Une île, c’est aussi un bien immobilier au c?ur d’une zone naturelle protégée. Il ne se dépréciera jamais. »
Haute protection
Corollaire de cette haute qualité environnementale, le propriétaire d’une île ne peut pas faire n’importe quoi sur son paradis. Aucune construction nouvelle n’est possible.
Des conditions de vie restrictives qui auraient dissuadé plus d’un investisseur potentiel. À commencer, dit-on, par Liliane Bettencourt. Mais on ne prête qu’aux riches…