Dans l'ancien, on ne peut pas parler d'éclatement de la bulle mais elle se dégonfle gentiment. En province, mais aussi à Paris.

Les Français considèrent toujours la pierre comme un placement sûr. Sauf que bon nombre d’entre eux sont exclus aujourd’hui du marché en raison de l’envolée des prix de ces dix dernières années, de la posture frileuse des banques peu enclines à prêter surtout aux primo accédants.

Certes, les taux du crédit n’ont jamais été aussi bas mais à quoi servent-ils si personne n’en débloque le verrou ?

La baisse des prix pourrait être de nature à y contribuer alors que les moins de 30 ans sont les premiers à faire les frais de la situation. Christian Bénasse, président de la Chambre des notaires de Paris, parle de 2013 comme « d’une année de transition ».

Selon leurs dernières projections, basées sur des avant-contrats, la baisse des prix, enclenchée en 2012, va s’amplifier. Dans l’ancien, où 709 000 transactions ont été recensées en 2012 (- 12 %), les prix chuteraient de plus de 7 % en France entre le pic d’août 2012 et mai 2013. Une décrue plus prononcée au regard du repli de 1,3 % constaté sur l’année 2012.

Si la province reste touchée (l’Est et le Nord plus fortement qu’ailleurs), Paris n’est plus épargnée. Au mètre carré, le prix médian devrait descendre autour des 8 080 €, loin des sommets historiques à 8 440 € d’août 2012. Soit une baisse de 4,5 %, la bande littorale n’échappant pas non plus à la baisse.

La fin des aides et des incitations fiscales (dispositif Scellier pour l’investissement locatif remplacé par le mécanisme Duflot, prêt à taux zéro…) favorise ce déclin alimenté, de surcroît, par l’attentisme des acquéreurs potentiels. Un déclin confirmé par le Crédit foncier de France et les réseaux d’agences qui se veulent toutefois légèrement plus optimistes.

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