La baisse historique enregistrée entre 2015 et fin 2016 a dopé le marché immobilier. Aujourd’hui, le secteur bancaire assiste à une légère hausse. Pas de quoi affoler les investisseurs toutefois…
Bonne nouvelle pour les porteurs de projets. Les taux d’intérêt remontent mais pas trop. Après une baisse historique et continue de 2015 jusqu’au dernier trimestre 2016, on a pu noter une légère hausse en novembre et décembre 2016, « de l’ordre 0,25 », note Alexandre Bidot, directeur régional Bretagne de la Cafpi (courtier en prêts immobiliers). « Si l’on ne peut nier cette hausse, il faut voir que l’on part de très bas. Les taux communs sur quinze ans sont descendus (en moyenne) à 1,20 % ; sur vingt ans à 1,40 % et sur vingt-cinq ans à 1,65 %. » Le marché de l’immobilier, notamment dans les grandes villes de l’Ouest, Rennes et Nantes en tête, a été très dynamique. 2016 fut l’année de tous les projets !
« Les acheteurs étaient très nombreux, sur un marché de l’immobilier où les prix sont restés cohérents », poursuit Alexandre Bidot.
Alexandre Bidot, directeur régional Bretagne de la Cafpi.
La politique locale de l’habitat vient par ailleurs ajuster et corriger la hausse des prix de l’immobilier et la tension démographique, en facilitant l’accession aidée par des dispositifs spécifiques : « À Rennes, où les prix de l’immobilier sont élevés, la ville encourage le PSLA (Prêt social location accession), un modèle qui permet à tous d’accéder à la propriété. Lorient et Quimper sont également très dynamiques en la matière. Par ailleurs, les conditions du prêt à taux zéro pour les primo-accédants, dans le neuf, n’ont jamais été aussi intéressantes. Elles permettent de compenser le prix plus élevé jusqu’à 80% et ce avec un remboursement différé. »
220 milliards d’euros pour les prêts
En 2016, banques et organismes de prêts ont délivré 220 milliards d’euros pour le crédit immobilier dont 70 milliards de rachats de prêts à la suite d’une renégociation de prêts due à la baisse des taux. Selon Alexandre Bidot, cette volonté d’accompagner les projets ne se démentira pas cette année encore. « D’autant que cette période pré-électorale demeure très tonique. » L’effet précipitation avant la présidentielle joue à plein régime, les dispositifs actuels étant très favorables. « On peut tabler sur une remontée lente des taux (entre 0,5 et 0,6) avec une perspective fin 2017 à 2 % », conclut le directeur régional Bretagne de la Cafpi.
Aujourd’hui, après une longue période de déstockage, le marché demeure très vivant avec cependant un problème d’offre. Moins de biens sont en vente. Il faut donc chercher pour trouver la perle rare.