La crise a confirmé une tendance actuelle : la pierre comme valeur saine par rapport à d’autres investissements plus facilement dépréciés en temps de crise.
Celle liée au Covid-19 n’a rien à voir avec l’explosion financière de 2008 où l’offre du marché de l’immobilier était pléthorique. Ces deux derniers mois, l’assignation à résidence des Français a démontré l’importance des qualités d’espace, de lumière, de confort d’une habitation. La nécessité d’un extérieur n’a jamais été aussi vitale : balcon, terrasse, ou jardin pour les plus chanceux.
« L’importance du logement est apparue comme jamais, durant cette période inédite. Le confinement a révélé de nouveaux usages de notre habitation, explique Nicolas Verpeaux, président de la Fédération régionale des promoteurs immobiliers. On s’est mis à vivre différemment : télétravailler, donner des cours aux enfants, faire du sport… Cette période va probablement influer sur les attentes des clients. La pièce « bureau » peut devenir un critère. La nécessité d’extérieur, déjà présente, est confirmée. La capacité à adapter l’organisation d’une pièce de vie nous paraît aujourd’hui importante. »
Quant au secteur du tertiaire, « il devrait également connaître un impact fort, notamment dans la gestion des espaces et la surface louée par les utilisateurs. » Le télétravail en plein développement pourrait réduire les surfaces occupées par les entreprises.
La Bretagne, région déjà très attractive avant la crise, pourrait connaître un nouvel afflux de population. C’est déjà le cas sur le littoral malouin et la Côte d’Émeraude où le marché de la résidence secondaire reprend des couleurs depuis plusieurs mois. Mais aussi dans la métropole rennaise qui caracole en tête du palmarès des villes françaises où il fait bon vivre…
Source : Supplément Immobilier Ouest-France – Anne-Élisabeth BERTUCCI