Après les lieux de vie réservés aux retraités, aux riches, voici le lotissement entièrement réalisé pour et par des femmes.

Ce domaine privé comprend quinze maisons (95 m2 de surface habitable en moyenne) situées en plein coeur de la ville de Mauguio, à l’est de l’agglomération de Montpellier (Hérault).

Qu’est-ce qui distingue ces Jardins de roses – c’est son nom – de logements classiques ? « Il est né de tous les petits détails, très féminins, qui nous manquaient », explique Karine Malric, de la société Hélénis qui assure la promotion de ce petit village aux façades rouge soutenu.

« Nous avons par exemple abandonné le garage, typiquement masculin, au profit d’un cellier pour tout ranger : les packs d’eau, les vélos des enfants, la poussette… » Les voitures survivent très bien à l’extérieur, sur des emplacements spéciaux, « engazonnés, c’est tellement plus agréable. »

L’architecture intérieure et la déco ont été soignées. L’ordinateur et ses cohortes de périphériques « peu esthétiques » ont été remisés sous une belle « voûte sarrazine » qui suit la montée de l’escalier vers l’étage. La sécurité est le grand « plus » de ce domaine : « Il est entièrement clos et, à l’entrée, un portail télécommandé permet d’accéder aux maisons. »

« Entre 260 000 € et 345 000 € » Les nouvelles habitantes-propriétaires apprécient le concept et surtout « la situation au centre-ville, très vivant à Mauguio ». Muriel Fesquet, secrétaire médicale de 33 ans, indique que la présence « d’une salle d’eau et d’une salle de bain privative » attenante à sa chambre, lui a permis d’accueillir un nouvel amoureux, sans déranger la vie de son ado : « Personne ne se croise à la douche. »

Sa voisine, Isabelle Larguier, informaticienne, divorcée avec deux enfants en garde alternée, loue l’idée du jardin commun : « Fini les corvées du week-end pour l’entretenir et tout le monde a un oeil sur les enfants. »

Des couples avec enfants et un célibataire ont aussi élu domicile aux Jardins de roses. « Les hommes n’ont jamais été exclus. C’est une résidence féminine, pas féministe », précise Karine Malric. Cette précision n’empêche pas des mouvements féministes (comme les Pénélopes) de trouver cet habitat « sexiste » : « Déco, bougies… On véhicule des valeurs dites de femmes pour leur plaire, afin qu’elles achètent. » Ces maisons ont été vendues entre 260 000 € et 345 000 €.

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