Les hausses de loyers dans le parc privé français s'élèvent à 1,2 % sur les huit premiers mois de l'année. Ils ne devraient pas dépasser 1,5 % sur l'ensemble de 2012 : moins que l'inflation (1,9 %). Telles sont les conclusions de l'étude de l'observatoire Clameur, rendue publique hier. Elle a été réalisée pour le compte d'une vingtaine d'administra
Les prix ne flambent plus, et même, dans 38 % des villes de plus de 60 000 habitants (soit 31 sur 80), ils baissent. Le loyer moyen s’établit à 12,50 ? par mètre carré et par mois, avec d’importantes variations selon les villes (23,70 ? à Paris, 9,20 ? au Mans). Les prix augmentent encore toutefois à Toulon (+4,4 %), Paris (+2,6 %) et Brest (+3,3 %).
« La demande n’est pas vaillante »
Parmi les vingt plus grandes villes, les baisses les plus significatives sont observées à Angers (-1,3 %), Le Mans (-1,2 %), Rennes (-0,8 %). « La demande n’est pas vaillante car les Français, qui déménagent moins, sont inquiets de la situation de l’emploi et de la stagnation du pouvoir d’achat », indique Michel Mouillart, auteur de l’étude, pour expliquer le ralentissement constaté depuis six ans.
Plusieurs autres indices inquiètent l’observatoire : recul de la mobilité des locataires (-2,2 %), chute de 34,5 % (un logement sur trois) à 28 % du taux de travaux réalisés par les bailleurs, fort taux de vacances en périphérie des grandes villes. « Une transformation inquiétante s’est opérée depuis 2006 : la machine est grippée et, au final, il est encore plus difficile pour les locataires de se loger. »