Venus de seize pays, 800 futurs architectes et ingénieurs ont exposé leur travail à Versailles. Ce concours international d'habitat solaire a récompensé le projet italien, devant des Nantais et des Néerlandais.

  • Zéro énergie

Les vingt équipes universitaires en lice au concours Solar Decathlon ont mis au point des prototypes de bâtiments qui produisent autant d’énergie qu’ils en consomment, grâce au solaire thermique et au photovoltaïque. Les Berlinois ont conçu un studio sur les toits, couvert de panneaux photovoltaïques, en façade et sur la toiture, certains suivant la course du soleil. La production estimée est de 4 600 kWh par an, pour une consommation de 3 480 kWh. 70 % des besoins d’eau chaude sanitaire sont couverts par un chauffe-eau solaire.

  • Modulable

Les étudiants italiens, vainqueurs de la compétition, ont proposé de remplacer les nombreux logements illégaux, greffés à l’habitat historique d’un quartier de Rome, par des petits collectifs en bois modulables et antisismiques. Cela permettrait de résoudre les problèmes d’accès au logement de personnes seules ou d’étudiants. La durée de vie de ces bâtiments est de cinquante ans.

  • Résistance

Catastrophes technologiques et naturelles sont prises en compte. Les Japonais proposent des immeubles économes en énergie mêlant habitations, bureaux et écoles dans la région de Tohoku, dévastée par le tremblement de terre et le tsunami de 2011. Le but : recréer un esprit de communauté. En Thaïlande, les maisons sur pilotis sont adaptées à une banlieue de Bangkok, en zone inondable. L’ossature métallique est insensible à l’eau et indéformable. Lors de fortes crues, les habitants se réfugient à l’étage et sont autonomes durant trois jours.

  • Nouvelle peau

Faire du neuf avec du vieux… C’est aussi ça la maison de demain. Au Pays-Bas, l’habitat est constitué à plus de 60 % de maisons en bande avec jardin, souvent mal isolées. Plutôt que de détruire et reconstruire, on propose de les couvrir d’une seconde peau. Un système domotique contrôle la ventilation, l’éclairage et le chauffage. Une serre solaire est installée sur une façade. Elle contient des capteurs qui alimentent une pompe à chaleur.

  • Mobilité

Sur le même principe que les Vélib’et les Autolib’en libre service, les Parisiens proposent les Live-Lib’. Ces immeubles sont constitués de « capsules » d’environ 40 m² qu’on branche sur une colonne centrale pour profiter de services communs (énergie, distribution et retraitement des eaux) et qu’on peut déplacer.

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