Boostée par les Parisiens en quête de résidences secondaires, la pression immobilière ne cesse d'augmenter. Avec des conséquences positives sur les tissus économiques et touristiques du secteur, mais aussi son lot de difficultés pour les habitants du cru (loyers élevés, vie chère...).

La pression immobilière toujours plus forte

Deauville, Trouville, deux s½urs jumelles, qui vivent le même luxe de ne pas connaître de crise de l’immobilier. Mais les acheteurs sont très rarement des locaux. D’où une sévère crise du logement.

Premier volet de notre enquête sur l’immobilier à Deauville-Trouville : le vrai coût pour les habitants.

Peu de terrains

Fini le temps de l’insouciance et du bétonnage à tout va, Xynthia et sa tempête ont laissé des traces et la Loi littoral invite à plus de prudence. « On ouvre toujours davantage le parapluie » ne cesse de se plaindre le maire de Deauville. Conséquence, peu ou pas de terrain disponible en fait la cherté.

Touristes

Grande attractivité pour la villégiature a forcément son corollaire… Une perte d’habitants à l’année. Et même quand la crise frappe, les deux villes enregistrent des droits de mutation toujours élevés. « Certains habitants peuvent avoir envie de céder aux sirènes des Parisiens », explique-t-on à la mairie de Trouville.

Départs

Qui dit prix de l’immobilier qui grimpe, dit fuite des jeunes couples quand l’enfant arrive. Avoir plus grand pour moins cher en périphérie… jusqu’à ce que la périphérie soit gagnée par le phénomène.

Moins d’enfants

La population ne cesse de baisser comme dans toute ville centre… Qui dit moins de jeunes, dit moins d’enfants scolarisables et ce sont les écoles qui ferment.

Moins de commerces

Perte de population, c’est perte de clientèle… Les petits commerces de proximité subissent aussi une baisse significative du chiffre d’affaires qui amène… des fermetures en cascade. « Dans la rue, les commerces se sont fermés au fil du temps » s’émeut une Trouvillaise depuis 83 ans, et installée depuis quelques années dans une ancienne boutique.

Grandes marques

Si le mètre-carré se négocie à prix élevé pour l’habitation, il se négocie chèrement également pour les fonds de commerce. S’installer devient hors de prix ou réservé aux grandes marques.

Peu de locations

Tout pour la villégiature… et les propriétaires préfèrent louer à la semaine où ils font suffisamment de business, plutôt qu’à l’année où ils risquent de rencontrer des locataires indélicats. Habitat comme commerce, même combat.

Vie chère

Loyers commerciaux plus chers… dit prix à la vente salés. Le touriste est considéré comme le gogo que l’on peut plumer. Du prix de la baguette (1,15 ? la baguette tradition) au parking (tout payant au 1er avril), tout est cher.

Plus de services

Des inconvénients certes mais pas seulement. Ces villes de littoral ont un certain standing à préserver… Ramassage des déchets ménagers, nettoyage des rues minutieux, tout est fait pour le bon accueil du touriste. Et si la ville est rendue agréable à vivre pour le touriste, elle l’est aussi pour l’habitant.

Plus d’animations

Festivités, animations, les villes côtières comme Deauville et Trouville ont leur lot de propositions certes, à destination aussi des touristes, mais dont peuvent profiter les locaux. Salles de cinéma, spectacle, conférence… multiples festivals, une offre culturelle réjouissante.
 

70 %

C’est la proportion de résidences secondaires à Deauville, où un ménage sur deux est propriétaire de sa résidence principale. À Trouville, la proportion de résidences secondaires est un peu moindre, mais là encore très imposante : 64,6 % (source Insee).

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