La chambre départementale des notaires de Vendée vient de dévoiler son analyse des chiffres de 2014.
Entretien avec Me Olivier Denis, président de la chambre des notaires de Vendée.
- Me Denis, que nous apprennent les chiffres de l’immobilier ?
Globalement, nous constatons une légère baisse du volume des ventes et un léger tassement des prix, dans la continuité de 2013. Dans le détail, on note une dégradation du prix des appartements neufs qui a baissé de 10,4 % en un an, tandis que celui des appartements anciens augmente de 2 %. Le prix des terrains à bâtir stagne et celui des maisons anciennes, qui affiche une baisse de 0,5 % sur l’année, est reparti légèrement à la hausse lors du dernier trimestre 2014.
- Il est loin le temps de la croissance à deux chiffres ?
Absolument. Au début des années 2000, on enregistrait des hausses de 10 % quasiment chaque année. Nous étions dans une bulle spéculative et la hausse entraînait la hausse. Aujourd’hui, cette période euphorique est terminée. Les acquéreurs prennent leur temps avant de s’engager, ils ne s’emballent plus. Les temps sont durs et les budgets serrés. Malgré des taux d’emprunt historiquement bas, les candidats à l’achat immobilier restent frileux.
- Un constat s’impose : l’ancien a supplanté le neuf.
En effet, les normes thermiques et sismiques ont généré une augmentation des prix et une diminution des surfaces. En 2008, on vendait 1 000 terrains à bâtir en Vendée, contre environ 500 en 2014. Les acquéreurs se tournent vers l’ancien, qui offre la possibilité de faire les travaux soi-même.
- Quelles sont les perspectives du marché de l’immobilier en Vendée ?
Selon nos prévisions, le marché ne s’est pas encore stabilisé à la baisse. Les indicateurs économiques et fiscaux, toujours défavorables ne permettent pas d’envisager une reprise avant la fin de l’année, voire début 2016.