La Basse-Normandie est championne de France dans la baisse des loyers locatifs privés. Le recul s'établit à 3 % depuis le début de l'année par rapport à 2012, selon une enquête publiée par Clameur.
- La chute des prix s’accentue
Après une légère baisse en 2012, la tendance s’est confirmée cette année avec un repli de 3 % (10,80 le mètre carré) sur les prix du marché locatif privé. L’étude réalisée par l’observatoire de l‘immobilier Clameur porte sur le prix des loyers de marché, calculé au moment d’une relocation ou d’une nouvelle location.
Dans les treize villes les plus importantes de Basse-Normandie, seulement trois affichent un regain des prix, à savoir Tourlaville, Lisieux, et Alençon. Le département de la Manche peut se targuer des plus fortes baisses, à l’image de Granville, en chute libre de 6,6 points. Un résultat bienvenu pour les particuliers. La Basse-Normandie arrive au sixième rang des régions les plus chères de France pour se loger. Malgré tout, les prix restent inférieurs à la moyenne nationale, gonflée comme à l’accoutumée par le marché parisien (18,80 /m² en Ile-de-France).
- Caen reste la ville la plus chère
Les Caennais doivent verser en moyenne chaque mois à leur propriétaire, 11,60 € par mètre carré. Mais dans le même temps, Caen est la ville de plus de 100 000 habitants à afficher la plus forte baisse des loyers. Parmi les trois départements, le Calvados reste celui qui est le moins propice pour faire des économies.
Les cinq villes majeures sont dans le top 5 des villes les plus chères de la région. À l’opposé, Coutances décroche une nouvelle fois la palme d’or de la ville la moins chère, avec un prix de 7,4 / m², mais Saint-Lô la talonne de près.
- La crise joue sur la baisse des prix
La crise entraîne une baisse de la demande locative, qui induit de fait une baisse des prix. C’est le constat réalisé par Clameur, qui recoupe les données d’une trentaine d’établissements spécialisés dans la location de logement privés. Selon le responsable de l’enquête, Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris ouest, « le chômage, la baisse du pouvoir d’achat, ou la dégradation de l’aide au logement », sont autant de facteurs qui expliquent la baisse des valeurs locatives, souvent à l’image des revenus des particuliers.
- La seule région qui gagne en mobilité
La Basse-Normandie est l’une des deux seules régions françaises à avoir vu le taux de mobilité augmenter, alors qu’il a baissé partout ailleurs en France : une preuve que le marché de l’immobilier n’est pas paralysé et qu’il garde un certain dynamisme. Pour autant, le nombre de Bas-Normands qui louent un nouvel appartement d’une année sur l’autre, reste encore loin derrière leurs voisins des régions Bretagne et Pays de la Loire, respectivement troisième et deuxième du classement à l’échelle nationale.