Ah, la longue plainte des jeunes et de leurs parents en quête de studio, en septembre ! Ah, le vif débat qui secoue l'Assemblée nationale cette semaine, autour du projet de loi Duflot sur le logement ! Il prévoit notamment la limitation des frais d'agence et des documents exigibles pour la location.
Que ce soit à Paris ou en province, il est vrai que ces pièces réclamées sont nombreuses, surtout si vous êtes étudiants. Les propriétaires ont besoin d’être rassurés… Certaines demandes peuvent surprendre et décourager, voire empêcher d’accéder à la location. Voici un florilège, non exhaustif, des demandes de propriétaires et d’agences immobilières que nous ont raconté, depuis le début du mois, des parents au bord de la crise de nerfs.
À Toulouse. Non contente des trois fiches de paie fournies par chacun des parents de l’étudiant et des trois quittances de loyer du précédent logement, une agence de la ville rose a, en plus, réclamé une copie des contrats de travail du père et de la mère. Compliqué à trouver, après vingt-cinq ans de carrière…
À Rennes. Pour accéder à son nouvel appartement, une jeune femme a dû fournir à l’agence trois quittances de loyer du précédent logement, accompagné d’une attestation écrite de l’agence ou du propriétaire prouvant que tous les loyers avaient bien été payés rubis sur l’ongle. Or, cette attestation est souvent payante auprès des agences immobilières.
À Bordeaux. Une agence a réclamé deux mois de dépôt de garantie au lieu d’un.
À Paris. Aux six derniers bulletins de salaire de chacun des parents des futurs colocataires, s’est ajoutée une demande de copie de leurs contrats de mariage.
À Rennes. Le père était prêt à être caution de sa fille, mais cela ne suffisait pas. Il s’est vu dans l’obligation de devenir son colocataire. Du moins, c’est ce qui est inscrit sur le bail.
À Paris. Pour loger sa fille en studio, le papa a présenté ses trois dernières fiches de paie (classique), ses relevés d’imposition des deux dernières années (plus rare), une attestation d’emploi certifiant qu’il n’allait pas faire l’objet d’un licenciement dans les prochains mois (très rare). Le père a dû aussi s’engager à être caution solidaire de sa fille pendant neuf ans. Là, on frise le record.