Le marché national flageole : - 25 % en volume. Mais ce recul est moindre en Bretagne, tandis que les prix s'effritent. C'est surtout l'accession à la propriété qui souffre.
- Nombre de ventes : – 15 %
Un recul de 15 % en Bretagne, en 2012 (par rapport à 2011), contre 25 % en moins au plan national. La Bretagne résiste mieux que la moyenne à la crise de l’immobilier. Et si les volumes des ventes ont baissé en 2012, « c’était après des ventes exceptionnelles en 2011 : + 18 % », relativisent, ici et là, les notaires bretons. On est donc davantage « à l’équilibre ».
La preuve, en Loire-Atlantique où, à cent opérations près, « le même nombre de transactions qu’en 2008 a été réalisé l’an dernier », année normale d’avant-crise. Il faut donc « pondérer » cet effondrement des ventes claironné un peu partout.
Chez les notaires, on se dit que si les ventes souffrent dans les agences immobilières « c’est qu’une nouvelle concurrence est apparue ». Les transactions entre particuliers ont le vent en poupe sur Internet. Et, fait nouveau, apparaissent « les mandataires » qui cannibalisent le marché des agences.
- Des prix qui s’effritent
Hervé Kermarrec, patron du groupe du même nom à Rennes, fait le même constat : « La baisse est d’environ 15 % en volume, mais après une année exceptionnelle en 2011 », en Ille-et-Vilaine. Si le marché tient, c’est que la hausse de la démographie est toujours là.
En revanche, « ceux qui ont disparu du marché, ce sont les primo-accédants. Ce que les banques permettaient en 2008 est devenu impossible aujourd’hui : pas de prêt sans apport personnel. »
Côté prix, les estimations varient selon les réseaux. En baisse selon la Fnaim, stables pour Kermarrec, ils ont tendance à s’effriter. Aucune raison, selon Hervé Kermarrec, qu’ils baissent brutalement en 2013 « avec des taux d’intérêt aussi favorables ». Difficile, par conséquent, d’attendre une relance du marché « sans une intervention de l’État avec la mise en place d’un nouveau dispositif similaire au PTZ + ».
- Un nouveau PTZ espéré
Les promoteurs immobiliers du Grand-Ouest, réunis au sein d’Oréal, saluent, eux, l’arrivée du dispositif Dufflot. « C’est une très bonne nouvelle », commente leur président Jean-Marc Trihan. La fin annoncée du dispositif Scellier plus la période électorale ont créé, l’an dernier, « un climat d’attentisme. Les investisseurs ont horreur du flou. » Avec les dernières précisions du dispositif Dufflot, « nous allons enfin avoir quelque chose de cadré pour quelques années », cela va « rassurer les investisseurs ».
Aussi Jean-Marc Trihan attend « une reprise positive du marché en 2013 » pour les investissements. En revanche, pour l’accession à la propriété des ménages les plus modestes, « c’est beaucoup plus complexe… » Lui aussi espère un nouveau dispositif similaire au prêt à taux zéro. .