La mission des courtiers : obtenir la meilleure offre de crédit immobilier pour leurs clients. Explications.
La lente remontée des taux immobiliers est actée ! Mais la hausse reste toutefois modérée. Avec un taux moyen de 1,49 % fin février (Observatoire Crédit logement/CSA), les crédits immobiliers demeurent encore très attractifs. Concrètement, il est toujours possible d’obtenir un prêt sur 25 ans à moins de 2 % pour une grande majorité de dossiers.
Confrontés à des prix immobiliers élevés, les candidats à la propriété continuent logiquement de rechercher la mensualité la moins lourde. C’est justement la mission du courtier en crédits : trouver un financement aux meilleures conditions (taux, durée, assurance) pour son client. Parmi les enseignes connues, on peut citer Cafpi, Credixia, Empruntis, Immoprêt, Meilleurtaux ou encore Vousfinancer.
Par où commencer ?
Pour souscrire un prêt immobilier, il y a deux écoles : aller voir votre banquier puis démarcher deux ou trois autres enseignes pour le mettre en concurrence ou – comme près de quatre Français sur dix – mandater un courtier qui enverra votre dossier simultanément à plusieurs banques. Il ne vous restera plus qu’à choisir la meilleure offre.
Avec ces offres écrites, n’hésitez pas à aller voir votre banquier pour lui demander de s’aligner sur la concurrence. En présence d’un bon profil (CDI, épargne, bonne gestion), la négociation risque de tourner à votre avantage.
Deux types de services
Selon le courtier, l’emprunteur a le choix entre une demande en ligne par Internet ou téléphone. Dans ce cas, le courtier propose une sélection d’offres et le candidat se charge de contacter et de traiter directement son dossier de prêt avec la ou les banques choisies.
De nombreux courtiers disposent également d’un réseau d’agences où les clients sont pris en charge, de la recherche du meilleur financement au montage du dossier, en passant par le rendez-vous à la banque, voire la signature chez le notaire.
Combien ça coûte ?
Pour se rémunérer, les courtiers peuvent appliquer des « frais de courtage », à hauteur de 1 % du montant emprunté généralement. Dans la pratique, ces honoraires sont, la plupart du temps, négociables. Comptez entre 900 et 1 500 € en moyenne. Quant aux frais de dossier dus à la banque prêteuse, ils sont, eux, largement révisables à la baisse.
D’autres courtiers vous rendront ce service « gratuitement » en ligne, plus rarement en agence. Ils se rémunèrent sur une commission des banques en tant qu’apporteurs d’affaires. Attention, un courtier n’a pas le droit de vous demander de l’argent avant le déblocage du prêt obtenu par son intermédiaire. Dans l’absolu, solliciter les conseils d’un courtier peut être gratuit si vous ne faites pas affaire avec lui.
Forcément un meilleur taux ?
Passer par un courtier ne garantit pas forcément le meilleur taux du marché. La concurrence peut inciter votre banquier à s’aligner, voire à proposer une offre encore plus intéressante pour vous garder comme client (l’octroi d’un prêt s’accompagnant généralement de la domiciliation des revenus dans la nouvelle banque). Les conditions de prêts varient selon le montant de l’apport, la durée, l’âge, la situation familiale… Voilà pourquoi il est toujours bon d’aller voir un courtier puis son banquier pour mieux comparer. En revanche, les courtiers ne feront pas de miracle si votre profil emprunteur est atypique ou un peu limite.
Enfin, le taux n’est pas le seul paramètre à prendre en compte. Vous pouvez réaliser de grosses économies sur l’assurance-emprunteur en optant pour la délégation d’assurance, souvent plus avantageuse que l’assurance de groupe proposée par la banque. Ceux qui ont souscrit un crédit immobilier depuis mars peuvent désormais négocier leur assurance de prêt tous les ans. Cette mesure sera généralisée à tous les contrats d’assurance de prêt existants à partir du 1er janvier 2018.