Suite au confinement, beaucoup de citadins aspirent à venir vivre en Presqu'île guérandaise. Les demandes affluent mais les biens sont rares.

La Baule a toujours la cote immobilière. Les transactions sont continuellement en progression. Comme beaucoup d’activités, l’immobilier a été mis à l’arrêt total durant le confinement. À la sortie, le secteur rattrape le temps perdu et les agences immobilières font face à une véritable vague d’intérêt pour les résidences secondaires, en particulier celles avec du terrain, des jardins, des terrasses et des balcons.

Mais une nouvelle tendance semble se dessiner après ces huit semaines de confinement : les envies de maison principale sont croissantes et le télétravail devient de plus en plus envisagé pour certains et même une priorité pour d’autres.

« Le déconfinement a été un booster »

« Dès le premier jour de reprise à 10 h, nous avons eu de nombreux appels et depuis, cela ne s’arrête pas, constate Christine Surin, agent commercial au sein de l’agence GC Partners. On a eu beaucoup de demandes de gens qui ont réfléchi pendant le confinement et se sont décidés à acquérir un bien dans la région. Certains étaient confinés ici et se sont rendu compte que le télétravail était possible ».

Ces urbains ont trouvé une qualité de vie qu’ils souhaitent aujourd’hui vivre à plein-temps. Cet épanouissement passe donc par l’acquisition d’une maison avec jardin pour que les enfants puissent vivre au grand air. Qu’ils soient Parisiens, Nantais ou Angevins, ces acquéreurs veulent de l’espace, et si possible à l’extérieur. « En période normale, nous avons beaucoup de demandes en septembre ou octobre, lorsque les vacanciers ont passé leurs vacances ici et veulent ensuite acheter une résidence secondaire. Ou alors au contraire, ils se rendent compte qu’entretenir une résidence secondaire est une trop lourde charge. Mais là, le déconfinement a été un booster. J’ai eu pas mal de demandes de Nantais qui veulent s’installer sur la Presqu’île pour bénéficier d’un environnement agréable et profiter de la mer », explique Cédric Garnier, directeur de la même agence.

« On manque tous de biens à vendre »

Laurent Martin de l’agence Brunel Immobilier confirme aussi que le marché est assez actif depuis le 11 mai : « On a beaucoup de demandes de maisons. Mais ce qui ne varie pas, c’est qu’ils vont venir progressivement s’installer à La Baule. Ils vont d’abord utiliser ce bien en résidence secondaire et ensuite s’installer définitivement ». Des biens comme les rez-de-jardin qui habituellement n’intéressent pas trop, sont d’un seul coup convoités par de nombreuses familles. Des terrains sont même vendus à prix d’or au-delà de Guérande alors qu’auparavant cela était inenvisageable !

S’il y a une tendance qui persiste, c’est bien la forte demande pour une offre très réduite. Entre les demandes et les transactions réelles, il y a une marge. « La problématique, c’est que nous avons très peu de maisons à vendre et nous n’arrivons pas à fournir. Les biens sont très rares », déplore Christine Surin. Cette constatation est confirmée par Laurent Martin : « On manque tous de biens à vendre. On n’a vraiment pas beaucoup de produits. Tout ce qui rentre sur des biens élevés repart assez vite. Et les travaux n’ont jamais fait partie des problèmes. Nous voyons donc plus de monde parce que les acheteurs font toutes les agences pour trouver ce qu’ils cherchent. Il faut bien savoir qu’ici tout se vend, absolument tout. Des maisons rentrent et sont vendues en une semaine ».

En raison de la rareté, certaines se vendent au-dessus de leur prix et sont surévaluées. Des vendeurs profitent donc de cette vague de demandes pour augmenter les prix même si les agents immobiliers sont unanimes : tout se vend mais à un prix raisonné et raisonnable. « Il est difficile à dire quelle est l’augmentation. Je pense de 5 % depuis le déconfinement. Sur les choses qui rentrent, on est un peu plus cher. Ce qu’il faut savoir c’est que l’immobilier est un serpent offre demande. Beaucoup d’offres, moins de demandes, moins cher. Et en ce moment, c’est l’inverse ! ».

Gros point d’interrogation sur l’avenir

Les prochaines semaines vont être décisives pour le marché immobilier baulois et les agences font les écureuils pour enregistrer le maximum de transactions dès à présent. « En ce moment, on est un peu sur un gros point d’interrogation sur l’avenir. Que va-t-il va se passer à la rentrée ? C’est un peu la crainte que l’on a. On attend septembre pour voir ce que cela va donner et quel sera le contexte économique », déclare Cédric Garnier. Il va y avoir un avant et un après dans les envies, et les grandes villes avec de beaux appartements peuvent faire moins rêver que des maisons avec jardin.

Laurent Martin pense que l’élection du nouveau maire va aussi faire évoluer le marché immobilier de la ville et tendre vers plus de résidences principales : « Les gens viendront s’installer à l’année à partir du moment où ça va bouger, où il va y avoir des activités sympathiques, où on va pouvoir aller sur la plage et ne pas être obligé de couper le son à 11 heures du soir. Ça va aller dans le bon sens. On parle déjà beaucoup de La Baule mais je suis persuadé que cela va bouger encore plus ».

 

Source : L’Echo de la Presqu’île du 17/07 – Fabienne Joyeux

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