L'UFC que choisir a mené une enquête auprès de vingt agences immobilières privées des Côtes-d'Armor.
Trouver une location dans les Côtes-d’Armor, quand on est jeune et sans avoir de garants, peut poser problème. C’est ce que révèle une enquête de l’UFC Que Choisir auprès de vingt agences immobilières.
- Célibataire cherche 40 m²
« J’aide un jeune membre de ma famille qui cherche un deux-pièces de 40 m². Il dispose d’un revenu égal à trois fois le loyer mais n’a pas de garant. » Suivant ce protocole, l’UFC que choisir des Côtes-d’Armor s’est présentée anonymement dans 20 agences immobilières. Objectif : vérifier l’affichage des informations obligatoire, les conseils donnés et la légalité des documents demandés.
- Sans caution, ça coince
Dans quatre cas sur cinq, l’absence de garant pose problème. « Des solutions existent mais elles ne sont pas souvent conseillées, relève Christian Pommier, le président de la section briochine. Banques et employeur peuvent se porter caution. Si le propriétaire a une assurance loyer impayé, il n’y a pas besoin de garant. »
- Quelques demandes illégales
Dans cinq agences, des documents ont été demandés alors qu’ils n’auraient pas dû l’être. « Une attestation d’employeur nous a été réclamée. Un contrat de travail ou le dernier bulletin de salaire suffit. Cinq fois, une photo d’identité fut exigée. C’est illégal. »
- Du retard à l’affichage
Obligatoire depuis le 1er janvier, le diagnostic de performance énergétique n’était pas affiché dans cinq agences sur vingt. Même chiffre pour les honoraires en vitrine. Sur vingt baux présentés, ces mêmes honoraires n’étaient pas visibles treize fois. « L’addition peut réserver une mauvaise surprise. De plus, ces honoraires sont élevés. De l’ordre d’1,4 fois le loyer et le propriétaire verse grosso modo la même somme. » Avant de visiter le logement, l’UFC a constaté cinq descriptions non conformes, voire inexistantes. Parfois, ces informations n’étaient disponibles que sur Internet.
- Une situation assez bonne malgré tout
Même s’il reste des efforts à fournir, Christian Pommier estime que la situation reste satisfaisante. « Les Côtes-d’Armor sont mieux loties que des départements d’Ile-de-France. La crise immobilière a entraîné la fermeture d’agences. Celles qui ont résisté offraient des prestations solides. »
- Des propositions
Après l’enquête, l’UFC Que choisir demande aux pouvoirs publics d’imputer uniquement aux bailleurs les honoraires des agences, de créer un fonds de garantie et de rendre obligatoire l’information des locataires lors de l’état des lieux. Elle souhaite également que la direction départementale de la protection des populations accentue ses contrôles.